Chapitre 9 : Recouvrement de dette

Il laissa échapper un rire bas, un ricanement grave et rauque qui vibra dans l'air chargé de tension. Trois milliards de berrys. Elle avait osé. Non seulement elle avait réussi à l'humilier, mais en plus, elle se tenait devant lui, le regard perçant, exigeant son dû comme si elle avait déjà gagné.

Crocodile s'enfonça légèrement dans les draps, son sourire s'élargissant, dévoilant une lueur cruelle dans ses yeux.

— Trois milliards ? répéta-t-il, amusé. Et tu crois vraiment que je vais gentiment te les donner, juste parce que tu me l'as demandé ?

Il bougea légèrement ses poignets, testant la solidité des câbles en granit marin. Aucune faille. Ce qui ne fit qu'aiguiser son irritation. Il détestait être pris au piège. Mais il détestait encore plus l'idée qu'une femme, aussi fascinante soit-elle, puisse croire qu'elle avait l'avantage sur lui.

— Tu es audacieuse, je te le reconnais. Il la détailla à nouveau, s'attardant sur sa peau pâle, son port altier, la façon dont elle le regardait avec ce détachement souverain. Mais tu es stupide si tu penses que l'argent m'intéresse plus que mon orgueil.

Il inclina légèrement la tête, son sourire se faisant plus moqueur.

— Qu'est-ce qui t'empêche de me tuer et de piller mes coffres, hein ? Ou est-ce que tu veux jouer encore un peu avec moi avant d'en finir ?

Son regard s'assombrit. Il voulait comprendre. Ce n'était pas une simple voleuse. Elle était trop calme. Trop méthodique. Trop sûre d'elle.

Il plissa les yeux, et pour la première fois, il cessa de sourire.

— Qui es-tu ?

Lise se mit à soupirer avant de sortir de sa sacoche luxueuse un escargotphone noir. Un silence pesant s'installa dans la pièce.

Crocodile observa l'appareil avec une intensité nouvelle, ses pupilles se contractant légèrement. Ce genre de dispositif n'était pas donné au premier venu. Il était réservé à une élite qui avait les moyens de communiquer dans l'ombre, loin des oreilles du Gouvernement et des espions.

Quand la connexion s'établit, un jeune homme apparut à l'écran, un sourire carnassier sur le visage. Ses cheveux peroxydés en bataille lui donnaient un air de voyou, renforcé par les multiples piercings ornant son nez et ses sourcils. Il mâchouillait nonchalamment un chewing-gum, comme s'il n'avait pas la moindre inquiétude au monde.

— Yo, capitaine ! lança-t-il d'un ton moqueur en voyant Lise. T'as déjà récupéré notre fric ?

Crocodile ne broncha pas, mais une lueur glaciale passa dans son regard.

Sulfur Trevnof.

Un usurier sans pitié, qui avait bâti son empire sur la revente d'armes, le trafic clandestin et une organisation aussi discrète que redoutable : les Colorless Butterflies. Contrairement aux vieillards croulants et trop prudents qui dominaient ce genre de marché, Sulfur était jeune, audacieux, et surtout… imprévisible.

Lise tourna distraitement son verre entre ses doigts avant de répondre, d'une voix tranquille :

— Pas encore. Mais notre ami Sir Crocodile commence à comprendre l'urgence de la situation.

Sulfur éclata de rire, un rire clair et arrogant, avant de claquer sa langue contre son palais.

— T'entends ça, Croco ? T'es dans la merde, mon pote.

Crocodile esquissa un sourire sans chaleur.

— Vraiment ? Et en quoi un gamin peroxydé et une femme trop confiante devraient m'inquiéter ?

Sulfur se pencha légèrement vers l'escargophone, son regard transperçant l'écran.

— Parce que contrairement à toi, moi, j'ai trois milliards de raisons d'être patient. Et toi, t'as trois milliards de raisons de prier que cette nana, Lise soit plus clémente que moi.

Il laissa planer un silence avant d'ajouter, un sourire en coin :

— Spoiler alert… elle ne l'est pas.

Lise termina son verre et posa le cristal vide sur la table, son regard doré transperçant Crocodile avec une satisfaction évidente.

— Alors, Sir Crocodile ? On joue ou on paye ?

Le silence fut total.

Crocodile la fixait toujours, analysant chaque détail, chaque respiration, chaque infime changement dans son expression. Mais Lise n'était pas de ces adversaires qui se laissaient déchiffrer facilement. Elle était une énigme aux pièces soigneusement dissimulées.

— Trois milliards, c'est une somme. Mais tu sais ce qui vaut plus que ça ?

Il marqua une pause, sondant son regard.

— L'accès au Nouveau Monde.

Lise ne cilla même pas.

— Tu penses sincèrement que j'ai besoin de toi pour ça ?

Sa voix était froide, tranchante, et pour la première fois, l'amusement de Crocodile s'émoussa légèrement.

Sulfur, lui, s'esclaffa à travers l'escargophone, un rire hautain et trop bruyant, comme s'il se délectait de voir Crocodile perdre de son assurance.

— Ouuuh, elle t'a mouché, mon gars ! Ça doit piquer, hein ?

Lise ferma les yeux une seconde, visiblement lasse. Elle fit tourner son verre entre ses doigts, puis le reposa avec un léger clac contre la table de chevet.

— Tu parles encore une fois comme ça et j'appelle mon bras droit. Il se fera un plaisir de te faire passer l'envie de recommencer.

Le silence tomba d'un coup. Sulfur cligna des yeux à travers l'escargophone, puis se racla la gorge, reprenant aussitôt un ton plus neutre.

Enchaîné à son lit, Crocodile sentit les pièces s'assembler lentement dans son esprit. D'abord, il l'avait prise pour une simple envoyée de Sulfur, venue réclamer une dette qu'il n'avait aucune intention de payer. Rien qu'une exécutante, interchangeable, un pion. Mais en observant ses gestes précis, son calme mesuré et cette lueur dans son regard, il comprit qu'elle n'était pas juste une messagère.

Elle contrôlait la situation, mais ce n'était pas un contrôle absolu. Il y avait quelque chose de trop maîtrisé dans sa posture, comme une corde tendue au bord de la rupture. Une fissure presque imperceptible, mais bien là. Une brèche. Crocodile connaissait ces moments, ces silences trop longs où l'assurance se forge plus qu'elle ne s'impose naturellement.

Les rumeurs sur les Colorless Butterflies avaient toujours circulé, mais il ne les avait jamais prises au sérieux. L'idée que Lucius "Le Corrompu" en soit le véritable chef lui avait toujours semblé absurde – ce type était une force brute, pas un stratège. Mais une femme dans l'ombre ? Ça, c'était plus crédible. Reste à savoir à quel point elle contrôlait réellement son empire.

Et Sulfur… Ce petit usurier arrogant qui croyait que tout pouvait s'acheter. Il était dangereux, oui, mais en voyant cette femme, Crocodile se demanda soudain qui achetait vraiment qui. Était-elle la main qui manipulait Sulfur, ou devait-elle, elle aussi, composer avec ses propres chaînes ?

Il l'observa, analysa chaque détail. Elle se tenait droite, trop droite. Le genre de posture qui masque la fatigue ou l'incertitude. Son regard pesait sur lui, mais il n'y vit pas seulement de la supériorité. Il y avait autre chose : un calcul constant, une nécessité de s'assurer qu'il restait bien sous son contrôle. Comme si, malgré son apparente assurance, elle savait que la situation pouvait lui glisser des doigts.

Crocodile se détendit légèrement, testant ses liens, un sourire à peine esquissé sur les lèvres. Elle était forte, oui. Mais pas infaillible. Et il y avait toujours un moyen de renverser l'échiquier.

Le silence s'épaissit. Il laissa volontairement l'instant s'étirer, comme on étire un fil trop tendu, attendant le moment où il romprait. Parce que tôt ou tard, il trouvait toujours une faille. Et celle-là, il comptait bien l'exploiter.

— Qui es-tu ? répéta-t-il encore, cette fois avec une nuance différente dans la voix. Moins un défi qu'une tentative de sonder ce qu'il avait en face de lui.

Lise ne répondit pas immédiatement. Son regard resta posé sur lui, patient, mesuré. Elle ne semblait ni sur la défensive, ni désireuse de l'impressionner.

— Ai-je besoin de me présenter ? finit-elle par répondre d'un ton égal. Si tu es aussi informé que je le pense, tu devrais déjà avoir une idée.

Pas d'arrogance flagrante, juste un fait énoncé avec simplicité. Crocodile l'observa, cherchant une faille, un signe d'incertitude, mais elle ne lui laissa pas l'occasion de creuser davantage.

— Je suis pressée, vois-tu… reprit-elle rapidement. Sur la route, j'ai croisé des gens parlant d'un coup d'État, et j'ai même vu des marines. Je suis certaine qu'ils sont ici pour toi.

Elle parlait sans détour, comme si elle lui livrait une information qu'il pouvait décider d'ignorer ou de prendre au sérieux. Puis, après une courte pause :

— Leur chef, d'ailleurs, avait un Logia… Il n'aurait aucun mal à te neutraliser dans ton état.

Le sous-entendu était clair. Elle ne cherchait pas à le rabaisser, simplement à lui rappeler une réalité indéniable : il n'était pas en position de force.

Un frisson d'agacement remonta le long de son échine, mais Crocodile dissimula son trouble derrière un sourire suffisant. Il n'aimait pas qu'on lui fasse remarquer sa vulnérabilité, encore moins avec une telle lucidité. Pourtant, il savait qu'elle ne bluffait pas.

Alors il changea de tactique.

— Intéressant… murmura-t-il en plissant les yeux. Mais tu oublies une chose : tout le monde a un prix. Toi aussi. Qu'est-ce qui t'intéresse ? L'argent ? Le pouvoir ?

Il tentait de retourner la situation, d'identifier ce qui pouvait la faire vaciller. Après tout, tout le monde avait une faille exploitable.

Mais Lise ne cilla pas.

Au lieu de ça, elle s'approcha lentement, réduisant la distance entre eux sans la moindre hésitation. Puis, sans un geste visible, l'air autour d'eux sembla se raréfier.

Crocodile perçut le changement immédiatement. Une légère pression sur ses poumons, un manque d'oxygène presque imperceptible au début… mais qui s'intensifia rapidement. Son souffle se fit plus court, son corps plus lourd.

— Crocodile… murmura-t-elle, son ton toujours calme, presque détaché. Tu es intelligent, alors tu devrais comprendre où s'arrête ton influence.

Il serra les dents, essayant de ne pas montrer l'effet que cela avait sur lui. Mais c'était une attaque différente de tout ce qu'il avait connu. Pas de douleur immédiate, pas de force brute… Juste un étau invisible qui se refermait lentement sur lui.

L'air commença à lui manquer sérieusement. Son cœur s'emballa, et il détesta la sensation. Détesta cette impuissance rampante.

Il aurait pu essayer de se défendre, de contrer, mais il savait qu'il ne gagnerait pas ainsi. Pas maintenant.

Un silence pesant s'installa.

Crocodile laissa échapper un rictus moqueur, mais une irritation sourde bouillonnait en lui. Il se retrouvait à céder, à lui remettre de l'argent pour garantir sa vie. Cela le révoltait. Cette femme, froide et distante, ne semblait ni chercher à le manipuler ni jouer des cartes qu'il aurait cru évidentes. Elle agissait avec une simplicité déroutante, comme si elle n'avait pas besoin de tourner autour du pot ou de le prendre pour un imbécile. Elle ne faisait qu'affirmer ce qu'elle était, sans artifices.

Mais ce qui l'irritait davantage, c'était que, malgré tout, il n'avait aucun moyen de sortir de cette situation sans en payer le prix. Il n'avait pas le choix. Céder à ses exigences était la seule option s'il voulait continuer à respirer. C'était un coup dur pour son ego, de devoir se soumettre ainsi, même si c'était pour sa survie.

— Très bien. Si c'est ce que tu veux, tu l'auras. lâcha-t-il enfin, sa voix plus rauque qu'il ne l'aurait voulu.

Lise relâcha son emprise, et l'air revint brusquement, lui brûlant presque les poumons. Il reprit une inspiration plus profonde, masquant une quinte de toux. Il était contrarié, mais pas vaincu.

Elle avait gagné cette fois. Mais il comptait bien lui rendre la pareille.

Peu après, il la vit lui servir consciencieusement un verre d'eau en silence, sans précipitation. Il hésita, méfiant, mais l'oppression qu'il avait ressentie quelques instants plus tôt lui laissait encore une sensation de vertige désagréable. À contrecœur, il porta le verre à ses lèvres et but une gorgée, mesurant chaque geste de Lise du coin de l'œil.

Elle, de son côté, semblait étrangement détachée, presque professionnelle.

— Respire lentement, conseilla-t-elle d'un ton neutre. Trop d'oxygène d'un coup après une privation peut te donner des nausées ou des vertiges. Prends de petites inspirations par le nez et expire doucement par la bouche. Et bois en petites gorgées, pas d'un trait.

Son ton n'avait rien de moqueur, rien de dominateur. Juste un conseil pragmatique, factuel. Comme si, après l'avoir presque privé d'air, elle s'assurait maintenant qu'il récupère sans faire d'erreur stupide.

Crocodile la fixa un instant, cherchant à comprendre si elle jouait encore un jeu ou si c'était simplement dans sa nature. Mais il ne lut rien d'autre qu'un professionnalisme froid. Il reposa lentement le verre, un rictus agacé aux lèvres.

— Charmante attention, ironisa-t-il, sa voix encore un peu rauque. Tu comptes me soigner après m'avoir presque tué ?

Lise haussa légèrement les épaules.

— Disons que j'ai une préférence pour les adversaires encore en état de comprendre ce qui leur arrive.

Sa voix était rauque, empreinte d'agacement, mais derrière cela, un certain respect commençait à poindre, bien que cela l'ait pris au dépourvu. C'était une chose qu'il détestait : devoir reconnaître la force de quelqu'un qu'il avait sous-estimé. Mais cette femme, pleine de contradictions et d'une efficacité implacable, réussissait à l'impressionner malgré lui.

Il se força à articuler les chiffres, la combinaison du coffre qu'il avait protégée avec tant de soin. Chaque chiffre qu'il prononça sembla le brûler, mais il n'y avait plus d'échappatoire.

- "Le code... 726, 491, 105," dit-il d'une voix dénuée d'émotion, ses yeux fuyant le coffre qu'il avait si longtemps gardé. "C'est la combinaison. Maintenant, tu sais tout."

Lise s'approcha de Crocodile, ses yeux glacés fixant chaque mouvement qu'il faisait. Sans un mot, elle se tourna vers le tableau accroché au mur et glissa ses doigts le long du cadre en bois. Elle appuya sur un mécanisme caché, et le tableau pivota lentement, révélant un coffre métallique dissimulé derrière la toile. Elle l'ouvrit avec une facilité déconcertante.

À l'intérieur, des perles noires irisées brillaient sous la lumière tamisée. Crocodile sentit une pointe de dégoût naître en lui en les voyant. Ces perles, ces trois milliards de berrys sous forme de joyaux, étaient un bien précieux, mais elles ne représentaient que l'humiliation d'avoir été pris au piège. Elles ne compensaient pas la rage qui bouillonnait en lui.

Lise saisit le collier avec une élégance mesurée, le faisant glisser entre ses doigts comme un bien qu'elle venait de récupérer sans effort. Elle les observa un moment, un léger sourire en coin, presque satisfait de la réussite de sa tâche. Elle avait ce qu'elle était venue chercher, et ça se voyait dans la manière dont elle manipula les perles, d'une manière presque blasée.

Crocodile, toujours attaché au lit, sentit une frustration croissante. Elle avait pris ce qu'elle voulait, sans détour, sans un mot en plus. Pas de négociation. Pas d'amabilité. Elle l'avait volé, tout simplement, et il en souffrait. Chaque fibre de son être hurlait qu'il n'accepterait pas cette défaite. Pas de cette manière.

- "Alors, c'est tout ?" lâcha-t-il d'un ton acerbe, sa voix trahissant l'humiliation qu'il ressentait. "Tu viens ici, tu prends ce qui te revient et tu t'en vas comme si de rien n'était ?"

Crocodile observa d'un œil perçant Lise qui, sans même le regarder, déposa un petit pot de crème sur la table de chevet à côté de son lit. Elle l'avait posé là, avec une précision clinique, comme si elle s'adressait à un patient et non à un homme qu'elle venait de laisser attaché à un lit dans une position indéfendable.

Elle se redressa lentement, ses gestes toujours aussi méticuleux. Crocodile la fixa intensément, se repliant dans une colère sourde qui commençait à bouillir en lui. Il n'était pas un de ces misérables sous-hommes qui se laissaient traiter ainsi. Il était Crocodile, l'un des pirates les plus redoutés des mers. Et pourtant, il n'avait rien pu faire quand elle l'avait pris de court. Elle l'avait réduit au silence, le forçant à se soumettre, même brièvement.

- " C'est pour vos poignets," dit-elle, sa voix calme mais ferme. "Appliquez-en trois fois par jour. Ça devrait apaiser l'irritation. Et n'oubliez pas de boire de l'eau. L'hydratation joue un rôle essentiel dans la récupération après ce genre de tension."

Elle se dirigea vers la fenêtre, son geste fluide, sans l'ombre d'une hésitation. Elle se pencha brièvement, scrutant la nuit, et, sans même lui adresser un dernier regard, se laissa emporter par le vent qui souleva ses vêtements, et la fit très vite disparaitre dans l'obscurité.

Crocodile, toujours dans l'impossibilité de bouger, la regarda partir avec une frustration qu'il n'avait pas l'habitude de ressentir. Ses yeux suivaient chaque mouvement, chaque geste, alors qu'elle s'élevait dans le ciel.

L'énergie qu'elle dégageait semblait plus grande encore que la violence du vent qui déchira les rideaux, fit trembler les murs et coupa les liens de Crocodile, qui se retrouva soudainement libre, mais trop tard.

Il se précipita vers la fenêtre, son regard cherchant frénétiquement la silhouette de la femme, mais tout ce qu'il aperçut, c'était l'horizon, lointain et paisible. Elle était déjà trop loin. Bien trop loin pour qu'il puisse la rattraper.

Dans une explosion de rage pure, il hurla. Un cri de frustration, de défaite et de colère, qui résonna dans la pièce comme un écho de sa propre humiliation. Il serra les poings, se maudissant de s'être laissé avoir, de s'être retrouvé dans une position aussi déplorable.

Sa respiration était lourde, son cœur battait à toute allure, mais au fond, une idée se formait, aussi aiguisée et perverse que la lame d'un poignard.

Un plan pour retrouver cette femme aussi froide qu'un bloc de glace pour la mettre dans son lit, et pour prendre sa revanche. Il se voyait déjà la forcer à se soumettre, à la rendre aussi vulnérable qu'il l'avait été.

Elle serait à sa merci. Il la briserait comme il brisait ses ennemis, mais d'une manière différente. Pas pour la tuer, non. Mais pour la voir le supplier.

Il se redressa alors lentement, fixant Lise, un regard insistant dans les yeux.

Elle avait peut-être cru qu'elle avait remporté cette bataille, mais ce n'était pas fini. Oh non, ce n'était que le début.

Il se redressa, son regard brillant d'une détermination froide. Il allait la retrouver. Et la prochaine fois, ce serait lui qui jouerait.

A suivre…