Chapitre 31 : Un amour éternel
L'arrivée à Alubarna, capitale royale du royaume, fut un véritable plongeon dans un monde de légende, un rêve éveillé où chaque coin semblait respirer une beauté presque irréelle. La ville s'étendait majestueusement sous le ciel azur, une oasis gigantesque perdue dans le vaste désert, sculptée par des siècles d'histoire, de civilisation et de culture. Ses bâtiments, imprégnés d'une influence arabe évidente, s'élevaient vers le ciel avec une grâce intemporelle. Les arcs élégants, les minarets élancés, et les coupoles ornées de mosaïques aux couleurs chatoyantes ornaient chaque rue, chaque place. Les murs, d'un calcaire blanc éclatant, se paraient de reflets dorés sous le soleil impitoyable du désert, avec des motifs géométriques raffinés et des calligraphies minutieuses qui ornaient chaque façade.
Alubarna n'était pas seulement une ville ; c'était une harmonie parfaite entre l'eau et la verdure, une oasis suspendue dans le temps. Des canaux serpentins traversaient ses artères, apportant la fraîcheur des fontaines aux eaux cristallines, nourrissant les jardins suspendus où des palmiers majestueux se mêlaient à des oliviers séculaires et des fleurs exotiques. Le parfum enivrant des roses et des jasmins se mélangeait à l'air chaud du désert, créant un contraste saisissant entre la chaleur aride et la douceur de cette oasis, un contraste qui apaisait l'âme et le corps.
Tout en haut de cette cité flottante, le Lulu al-Abyad, le palais royal, trônait comme un joyau rare au sommet de la ville, dominant Alubarna de toute sa splendeur. C'était une merveille architecturale inégalée, construite dans une fusion sublime d'ivoire et de marbre, comme une perle précieuse posée sur un écrin de verdure. Bien que le palais ait plus de mille ans, il conservait sa magnificence intacte, et sa réputation n'avait cessé de traverser les âges. Cette construction intemporelle n'avait rien perdu de son éclat, restant le symbole vivant de la grandeur et de la puissance du royaume. Ses tours élancées en forme de lotus s'élevaient vers le ciel, tandis que ses coupoles étincelaient sous les rayons du soleil, et ses murs étaient ornés de pierres précieuses étincelantes qui brillaient à chaque instant du jour.
Le Lulu al-Abyad était bien plus qu'un palais ; c'était un hommage. Son histoire était légendaire, tout comme l'amour qui l'avait inspirée. Érigé par le roi Al-Sahim il y a plus de huit siècles, ce palais était dédié à sa fille, la princesse Lulu Nefertari, dont la beauté avait surpassé celle de toutes les femmes de son époque. Elle était considérée comme une perle précieuse du royaume, un astre céleste incarné. Malheureusement, la princesse s'éteignit trop tôt, emportée par une maladie foudroyante, et le roi, dévasté par la perte de l'être qu'il chérissait le plus, décida de faire élever ce palais pour honorer sa mémoire.
On racontait que, malgré l'intervention des plus grands architectes venus des quatre coins du monde, aucun n'avait réussi à capturer l'essence même de la beauté qu'avaient imaginée le roi dans ses rêves les plus fous. Même les dragons célestes, créateurs de merveilles et détenteurs de pouvoirs immenses, n'avaient pas été capables d'atteindre la splendeur de ce palais. Le Lulu al-Abyad demeurait ainsi un chef-d'œuvre sans pareil, un témoignage éternel de l'amour d'un père pour sa fille, de la grandeur du royaume d'Alubarna, et de l'inébranlable puissance de l'amour même face à la mort.
Le Lulu al-Abyad était plus qu'un simple édifice. C'était l'âme du royaume, l'incarnation de sa gloire, de ses rêves et de ses souffrances. Chaque pierre, chaque sculpture, chaque fontaine murmurait encore le nom de Lulu, immortalisant son image dans un flot de beauté et de lumière. Ce palais ne se contentait pas de résonner comme une œuvre d'art ; il était un lieu où la légende et la réalité se fondaient, où l'histoire et l'émotion se confondaient dans une douce mélancolie, un hommage vivant à la mémoire d'une princesse que le royaume n'oublierait jamais.
Lise resta silencieuse, le regard perdu dans l'immensité du Lulu al-Abyad, ses pensées dérivant au gré des images qui se formaient dans son esprit. Là, au sommet de la capitale, elle se sentait tout à la fois petite et fascinée. Le palais, dans sa grandeur imposante, semblait suspendu entre le ciel et le sable, un rêve d'ivoire et de marbre dont la beauté irréelle la prenait au piège. Ses coupoles étincelantes, comme des étoiles qui n'avaient jamais cessé de briller, reflétaient les derniers rayons du soleil couchant. La brume de chaleur, qui enveloppait le désert, donnait au monument une lueur presque divine, un éclat de lumière pure au cœur de la vaste mer de sable.
Si Crocodile avait vu la splendeur de ce palais comme elle le faisait, alors elle comprenait parfaitement la motivation qu'il avait eue à vouloir se rendre maître de ce désert et de ce pays. Un symbole de la beauté et de la grandeur qui pouvait, effectivement, séduire n'importe quel homme assoiffé de pouvoir.
Mais, pour Lise, il y avait quelque chose de plus dans cette vision. Elle, fille des grands froids, habituée à la rudesse de la vie, à la froideur du climat et des gens qui peuplaient son monde, elle se retrouvait submergée par la beauté du lieu. Elle n'était pas du genre à être émue par de simples pierres ou des trésors, mais là, devant le Lulu al-Abyad, elle ressentait une étrange vulnérabilité, un sentiment qu'elle n'avait pas l'habitude d'éprouver. Ce palais, né de l'amour pur d'un père pour sa fille, semblait être un témoignage vivant de l'humanité, une humanité qu'elle ne connaissait pas vraiment, ou qu'elle avait perdue avec le temps. L'idée qu'une telle grandeur ait pu émerger d'un amour filial aussi profond, immortalisé dans la pierre et le marbre, la frappait de plein fouet. La beauté d'un tel sentiment gravée dans les fondations du palais, érigée pour une princesse disparue depuis si longtemps, l'ébranlait. Il n'y avait pas de froideur dans cette œuvre, pas de calculs, pas d'ambition dévorante. Seulement un amour authentique, pur et sincère, immortalisé pour l'éternité.
C'était un contraste saisissant avec sa propre vie, marquée par des événements durs, des luttes constantes et des relations souvent teintées de manipulation et de distance. Elle n'avait pas connu de tels liens d'affection sincère, ceux qui tissent les âmes et laissent une empreinte indélébile dans l'histoire. Ce palais, érigé dans la souffrance d'un père, était un témoignage de ce que l'amour pouvait accomplir, même dans les conditions les plus extrêmes, là où le désert semblait tout engloutir.
Elle ferma les yeux un instant, s'imprégnant de la beauté du lieu et de la sensation de cette solitude tranquille. Une vague de réflexion la traversa. Peut-être qu'il y avait plus à découvrir ici, plus que des intrigues politiques et des jeux de pouvoir. Ce palais, ce royaume, et la mémoire de la princesse Lulu étaient porteurs de quelque chose de plus profond, quelque chose qui résonnait dans les racines mêmes de l'humanité. Et pour la première fois depuis qu'elle avait posé le pied sur ces terres brûlantes, elle ressentit la lourdeur de son propre désir, son propre vide, face à la magnificence de ce monde.
...
Lucci la regarda en silence, ses yeux se fixant sur ses mains, ces mains qui l'obsédaient. Lise, absorbée par la vue du Lulu al-Abyad, ne remarquait rien, mais lui, lui, il était piégé dans la simple fluidité de ses gestes. Chaque mouvement, aussi subtil soit-il, éveillait quelque chose en lui qu'il ne pouvait ignorer. La scène de la veille, macabre et électrique, restait imprimée dans son esprit. Le souvenir de la violence qu'elle avait provoquée, son contrôle absolu sur la situation, tout cela le torturait encore. Mais plus que tout, c'était l'image de ses mains qui se déplaçaient avec une telle aisance, d'une grâce étrange qui lui donnait le vertige.
Lucci se mordit l'intérieur de la joue, cherchant à contenir l'envie qui bouillonnait en lui, l'envie d'approcher, de toucher, de découvrir la texture de cette peau lisse qui semblait si parfaite, si fragile. Mais il savait mieux que quiconque que cette perfection cachait des capacités qu'il n'aurait jamais dû désirer. Elle pouvait guérir, elle pouvait tuer. Elle pouvait tout faire. Ce simple constat l'enflammait intérieurement. Ses doigts, si fins, semblaient receler un pouvoir qu'il ne voulait même pas effleurer, et pourtant, chaque geste, chaque mouvement qu'elle faisait semblait l'appeler, le provoquer.
Son corps se tendait à chaque frôlement imperceptible de ses mains. Il détournait le regard, mais les images persistaient, l'envahissant. Le désir de la toucher était aussi brutal qu'il était irrationnel. Il devait se maîtriser. Il le savait. C'était le contrôle qu'il avait toujours exercé sur lui-même, une discipline de fer qui lui avait permis de dominer bien plus que ses ennemis. Mais là, tout ce qu'il voulait, c'était céder à cette tentation, laisser cette tension se briser dans un contact qu'il redoutait et recherchait à la fois.
Il serra les poings, ses muscles tendus, luttant pour garder son calme. Si ses pensées n'étaient pas en guerre contre son propre corps, il aurait presque cru pouvoir l'entendre battre la chamade. Chaque seconde semblait s'étirer, le cœur de Lucci battant plus fort, résonnant dans sa poitrine. Il se concentra sur sa respiration, cherchant à se détacher de l'envie qui l'envahissait. Il devait se concentrer. Mais plus elle bougeait ses mains, plus l'envie devenait insupportable. C'était comme un poison lent qui s'infiltrait en lui, l'empoisonnant peu à peu. Il voulait la toucher, mais chaque fibre de son être savait que céder à cette impulsion risquait de tout changer.
Il se força à détourner les yeux, à se concentrer sur autre chose, mais c'était impossible. Ses mains étaient là, à portée de vue, et lui, pris entre désir et raison, se retrouvait à lutter contre lui-même avec une intensité qu'il n'avait pas connue depuis bien longtemps. La tentation était insoutenable, et pourtant, il résistait, encore et encore.
...
Soudain, elle fut interrompue dans ses pensées. L'appel à la prière s'éleva soudainement dans toute la ville, une mélodie grave et profonde, comme une vague qui déferlait dans l'air lourd du désert. Les premières notes résonnèrent dans l'atmosphère étouffante, et presque instantanément, les habitants suspendirent leurs gestes, figés dans le temps. Peu à peu, chacun se tourna vers le même point, et bientôt, tout le monde se mit à prier, les mains jointes, les têtes inclinées, les yeux tournés non vers le ciel, mais vers l'imposant palais royal.
Lise observa, intriguée, ce rassemblement silencieux. Il y avait quelque chose de fascinant, presque hypnotique, dans cette scène collective. Chacun semblait plongé dans une ferveur palpable, une ferveur qui vibrait jusque dans l'air lui-même. Leurs visages, marqués par un respect profond, étaient baignés dans une lumière dorée, comme si la prière elle-même les enveloppait d'un halo de révérence. Leurs yeux, concentrés sur le palais, brillaient d'un éclat particulier, comme si cet endroit sacré était bien plus qu'un simple bâtiment. Pour eux, ce n'était pas un palais ordinaire, mais un sanctuaire vivant, un lieu de culte et de mémoire.
Elle suivit du regard la direction de leurs yeux, se posant sur le Lulu al-Abyad, cette forteresse de marbre éclatante. Là, dans ce monument, Nefertari Lulu semblait être bien plus qu'une figure historique ou une simple princesse disparue. Non, pour ces gens, elle était devenue une déesse, une entité vénérée à travers les âges, une âme immortelle qui habitait ce palais. Lise sentit une étrange sensation la parcourir à mesure qu'elle observait les gens prier. À leurs yeux, le palais n'était pas simplement une résidence royale, mais un lieu sacré où résidait l'âme même du royaume, comme un cœur battant au rythme des prières.
Lise plissa les yeux, une question flottant dans son esprit. Était-ce simplement un hommage à la princesse légendaire, ou y avait-il quelque chose de plus, quelque chose d'invisible et de mystérieux qui planait autour de ce lieu ? L'ambiance semblait se charger d'une énergie étrange, une énergie presque surnaturelle, qui faisait frissonner l'air autour d'elle. Les murmures des prières se mêlaient au vent chaud du désert, créant une atmosphère solennelle et presque mystique. Un frisson inexpliqué parcourut sa nuque alors qu'elle contemplait cette scène silencieuse et pleine de dévotion.
Elle se demanda si le peuple d'Alubarna était véritablement conscient du poids que leur culte exerçait sur eux, ou si tout cela n'était que le fruit d'une tradition ancienne, devenue si ancrée dans les habitudes quotidiennes qu'ils ne questionnaient plus sa signification profonde. Peut-être que ce culte portait en lui des réponses que Lise n'était pas encore prête à comprendre, des réponses cachées dans le marbre du palais, dans les pierres séculaires qui semblaient murmurer des secrets oubliés. Mais au fond d'elle, une autre question persistait, bien plus pressante : et si, au-delà de la dévotion, il y avait quelque chose d'autre, quelque chose que la ville entière ignorait et que le palais lui-même gardait jalousement caché ?
...
Dix minutes plus tard, comme un seul homme, les habitants d'Alubarna se relevèrent lentement, leurs corps se redressant dans un mouvement synchronisé, presque rituel. Les prières cessèrent aussi soudainement qu'elles avaient commencé, et les rues reprirent leur rythme habituel. Comme si cet instant de dévotion collective n'avait jamais eu lieu. Les marchés retrouvaient leur agitation, les enfants recommençaient à courir et à jouer dans les ruelles, et les vendeurs reprenaient leurs transactions avec une aisance qui contrastait profondément avec l'atmosphère solennelle qui venait de régner.
Lise suivit du regard les derniers gestes de prière des habitants, observant les mains jointes qui se détachaient lentement, puis se dispersaient dans les rues de la ville. Elle sentait encore la lourdeur de l'air, imprégné de la ferveur qui venait d'éclore, mais l'agitation ordinaire reprenait son cours, comme si ce moment n'avait été qu'un rêve éphémère. Elle se détourna finalement de la scène et tourna son regard vers la calèche, qui s'éloignait déjà. Elle reprenait sa course silencieuse à travers les rues pavées, bordées de maisons aux architectures complexes et aux jardins luxuriants, leurs ombres caressant la pierre blanche du sol.
La calèche s'engagea dans une rue plus étroite, pavée de marbre poli, et les palmiers imposants bordaient les côtés, leurs fronds agités par la brise chaude. L'air était plus frais ici, l'ombre des grands murs atténuait la chaleur écrasante du désert. Puis, soudain, la calèche s'arrêta devant un imposant édifice : le Grand Al-Zahra. Ce n'était pas simplement un hôtel. C'était un monument de luxe, un temple d'opulence.
Le Grand Al-Zahra se dressait devant elle comme une montagne d'or et de marbre blanc, éclatant sous le soleil de fin de journée. Des fontaines jaillissaient de ses murs décorés de mosaïques délicates, et des colonnes dorées soutenaient des terrasses pleines de fleurs exotiques et de larges balcons ornés de tentures de soie. Des lanternes suspendues scintillaient doucement sous les arches, créant une lumière tamisée qui se reflétait harmonieusement dans l'eau des bassins. L'ensemble, à la fois imposant et gracieux, dégageait une impression de splendeur inouïe, comme si chaque centimètre de ce lieu avait été conçu pour émerveiller et hypnotiser.
Lise sentit un frisson la parcourir en découvrant ce lieu. Ce n'était pas un simple hôtel. C'était un symbole — celui de l'inaccessibilité, de la richesse absolue et du pouvoir qui régnaient à Alubarna. Un lieu réservé à ceux dont le nom portait l'écho des plus grandes puissances de ce monde. Seuls les plus fortunés, les plus influents pouvaient franchir ces portes d'or. Elle se sentit soudainement toute petite devant l'ampleur de ce qui l'entourait, mais elle ne laissa rien transparaître, sa silhouette toujours aussi froide et indéchiffrable.
La calèche s'arrêta enfin devant les grandes portes d'entrée, imposantes et majestueuses, où des porteurs en tenues impeccables attendaient déjà. Leurs visages étaient figés, marqués par une neutralité presque cérémonieuse, et sans un mot, ils ouvrirent la porte de la calèche, révélant l'intérieur du Grand Al-Zahra, ce monde parallèle de luxe et de mystère.
Lucci observait la scène avec une intensité palpable, ses yeux ne quittant pas Lise un instant. Elle semblait parfaitement à l'aise dans ce décor somptueux, mais une part de lui savait qu'elle ne l'était pas vraiment. Ses gestes étaient fluides, contrôlés, mais il y avait quelque chose dans son regard, une légère crispation autour de ses traits, qui trahissait son malaise. L'opulence qui l'entourait ne la fascinait pas comme elle aurait dû fasciner n'importe quelle autre personne. Elle n'était pas du genre à se laisser impressionner par de tels lieux, et pourtant, son air détaché contrastait nettement avec la révérence ostentatoire du directeur de l'hôtel, qui, visiblement, était aux petits soins pour elle.
Le directeur, un homme d'âge avancé aux cheveux blancs soigneusement peignés, se tenait droit devant elle, ses mains jointes dans un geste presque religieux. Il parlait avec une douceur excessive, sa voix mielleuse se perdant dans les airs chauds du désert. Lise, quant à elle, semblait écouter avec une patience mesurée, son regard errant légèrement, comme si elle était prête à s'échapper de cette scène à tout moment. Les serviteurs, comme des ombres silencieuses, se hâtaient autour d'eux, déchargeant les bagages avec une efficacité presque irréelle. Tout autour d'elle se mouvait dans une harmonie parfaite, mais Lise, malgré son calme apparent, semblait presque étrangère à cette perfection.
Le directeur, baissant les yeux devant elle avec une déférence marquée, répondit à sa question d'une voix chantante, tout en désignant la fresque qui ornait l'entrée de l'hôtel. Le texte ancien, entrelacé de lettres d'or, brillait doucement dans la lumière tamisée, et Lise, bien que l'observant, ne sembla pas y prêter une attention particulière. Elle hocha brièvement la tête en signe de compréhension, mais son esprit, Lucci en était certain, n'était pas là. Elle ne semblait pas touchée par la magnificence de l'endroit, ni par les honneurs qui lui étaient rendus.
- "Je vous souhaite la bienvenue dans notre établissement, très honorée cliente," dit le directeur, presque en un souffle, sa voix un peu trop mielleuse. "Soyez certaine que nous ferons tout pour vous satisfaire."
A suivre...
