Chapitre 34 : Sous la glace, le feu
À l'évocation de son nom, un frisson parcourut l'assemblée. Le silence, lourd et palpable, se fit encore plus oppressant. Le nom de Lise Kureha, cette femme énigmatique, était indissociable de celui de Carl Snow, un empereur craint et respecté jusque dans cette lointaine région de Grand Line. Sa réputation le précédait, bien au-delà des mers tumultueuses, s'étendant comme une ombre menaçante. Les murmures inquiétés des ministres et courtisans, qui s'étaient déjà tenus en retrait, se firent entendre, mais ils furent rapidement étouffés par le calme glacial qui émanait de Lise, une présence discrète mais implacable. Là, dans ce grand hall, elle ne parlait pas seulement par sa position, mais par l'aura de son nom.
Les rumeurs sur Carl Snow circulaient souvent dans les cercles fermés des élites. Roi des médecins, il n'était pas simplement un homme, mais une légende vivante, une incarnation du pouvoir, de la conquête, et de la terreur. Le peuple le respectait, ses alliés tremblaient devant lui, et même ses ennemis, bien que craints, lui accordaient une sorte de révérence tacite.
Le silence s'épaissit, lourd comme un orage qui menace, et les regards des courtisans se tournèrent furtivement vers Lise, celle qui semblait flotter dans la pièce, presque insaisissable dans sa grâce glacée. Si Carl Snow, l'empereur de l'Empire des White Reapers, était le lion rugissant, Lise Kureha était le vent qui faisait plier les grands arbres sans jamais crier. Sa présence, bien que discrète, était implacable. Elle incarnait la subtilité d'un médecin, la précision d'une épée, et la souplesse d'une danseuse.
Mais ce n'était pas la violence qui guidait ses actions, c'était la maîtrise de l'équilibre. Là où certains auraient voulu imposer leur volonté par la force brute, elle imposait sa puissance par la persuasion, en captant l'attention de chaque âme présente dans la salle, comme une mélodie qui enveloppe et qui ne peut être ignorée.
Carl Snow, le Roi des Médecins, régnait sur l'Empire des White Reapers avec une autorité teintée de terreur et de respect. Son nom seul suffisait à figurer parmi les légendes, une ombre menaçante qui flottait sur les mers et les terres. À ses côtés, Lise, Commandant du Poumon, ne se contentait pas de dominer : elle incarnait une force subtile mais irrésistible, la promesse d'une réorganisation radicale, d'un monde refaçonné, aussi fluide que l'air qu'elle contrôlait.
Le Kaze Kaze no Mi, cet horrible fruit du démon de l'air, celui qui accordait toutes les libertées dans un monde où la technologie clouait les audacieux au sol. Mais ce pouvoir était surtout l'outil de la peur. Une arme de destruction, comme en témoignaient les histoires des rares pirates survivants au courroux de la femme immobile sous leurs regards. Ils savaient que si elle le souhaitait, toutes les personnes présentes dans la pièce pouvaient mourir. Tranchés ou asphyxiés, leur douleur serait immédiate et sordide.
Le nom de Carl Snow – et par extension celui de Lise – plongea l'assemblée dans un silence lourd, aussi palpable qu'un frisson glacé. Les murmures se dissipèrent, et l'impact de leur présence se fit immédiatement sentir. La cour tremblait non pas sous la menace évidente, mais sous une pression silencieuse, un poids intangible qui inhibait toute réaction. Le Roi Cobra, souverain aguerri, fronça les sourcils. À ses côtés, la princesse Vivi, habituellement calme et résolue, ne pouvait cacher un léger frémissement. Même si sa posture restait impassible, un voile de peur effleurait ses yeux. Carl Snow, bien plus qu'un pirate, incarnait une puissance capable d'anéantir quiconque se dressait contre lui. Et Lise, avec sa froideur tranquille, représentait la patience d'un instrument parfait, conçu pour accomplir une œuvre de destruction ou de réorganisation selon l'humeur de ce dernier.
Sa présence n'était ni bruyante ni agressive, mais elle imposait une autorité indéniable. Chaque courtisan, chaque ministre savait que face à elle, l'hésitation n'était pas permise. Lise n'était pas là pour effrayer, mais pour exiger une attention totale, une concentration parfaite sur la proposition qu'elle venait de formuler.
Avec un mouvement gracieux, elle se leva, l'élégance de ses gestes contrastant avec la froideur de ses intentions. Elle parla alors, non pas avec la force brute d'un conquérant, mais avec la précision d'un chirurgien, une fermeté douce mais implacable :
— "Je ne viens pas en ennemie, majestés, mais en partenaire. Nous vivons dans un monde en pleine transformation, et il est plus sage de s'allier que de se disputer pour des miettes. Il est dans l'intérêt de chacun de nous de réécrire les règles de cette région. Le temps des querelles futiles est révolu."
Chacune de ses paroles était une invitation à la réflexion, mais aussi un avertissement implicite : résister à cette logique équivalait à se condamner à l'échec. Lise n'élevait pas la voix, mais ses mots frappaient l'air avec la netteté d'une lame. Elle ne cherchait ni à séduire ni à manipuler. Elle présentait une vérité implacable, une vision du monde qu'il était impossible d'ignorer sans en payer le prix. Sa proposition était simple : une alliance ou un effondrement inévitable.
Les courtisans, hésitant à réagir trop vite, observaient, absorbant chaque mot, chaque mouvement. La princesse Vivi, quant à elle, scrutait Lise avec une attention renouvelée. Ce qu'elle percevait dans ses yeux n'était pas de la menace brute, mais quelque chose de plus subtil, de plus percutant encore : une détermination inébranlable. Un regard qui ne cherchait ni à imposer, ni à menacer, mais à affirmer une vérité inéluctable.
Un ministre, probablement l'un des plus fervents opposants de la cour, osa briser le silence, sa voix trahissant une légère tremblote sous le poids de l'enjeu :
— "Et qui nous dit que vous êtes bien celle que vous prétendez être ?"
Aussitôt, l'atmosphère changea. Lise Kureha, jusqu'alors figée dans une impassibilité glaciale, laissa apparaître un sourire. Discret, d'abord, puis plus prononcé, s'étirant lentement en une expression énigmatique, presque menaçante. Avant que quiconque ne puisse réagir, un vent sauvage se leva dans la salle du trône. Plus qu'une simple brise, il était porteur d'une fureur contenue, débridée, une bête invisible qui se déchaînait à sa guise.
Les chandelles vacillèrent sous la bourrasque, projetant des ombres mouvantes sur les murs sculptés. Certains courtisans, surpris par la violence de l'air, perdirent l'équilibre, leurs capes se soulevant comme des ailes déployées. Le silence s'étira, pesant, alors que Lise ne bronchait pas, immobile au cœur du tumulte.
Puis, d'une voix calme, posée, tranchante comme le fil d'une lame :
— "Qui doute encore de moi ?"
Ses mots, portés par le vent, s'insinuèrent dans la pièce comme une vérité qu'on ne pouvait ignorer. Lise tendit alors la main vers le ministre qui avait osé l'interroger, l'invitant d'un geste lent à tester par lui-même l'authenticité de ses dires.
— "Approchez donc. Voyez par vous-même."
Personne ne bougea. Aucun n'osa relever le défi. Le pouvoir qu'elle venait d'exhiber, silencieux et implacable, suffisait à figer les esprits les plus audacieux.
Le Roi Cobra, jusqu'ici muet, observait la scène avec une attention soutenue. Il était un homme sage, qui ne se laissait pas impressionner aisément, mais il savait également reconnaître une menace lorsqu'elle se présentait. Il savait que parfois, il valait mieux attendre, laisser les autres abattre leurs cartes avant de réagir.
Pourtant, ce fut Vivi qui prit les devants. Sa mère l'avait initiée à l'art de la diplomatie, son père lui avait appris la fermeté. Aujourd'hui, ces leçons lui servaient plus que jamais.
Elle fit un pas en avant, soutenant le regard de Lise avec une maîtrise impeccable, sa posture aussi royale que résolue. Lorsqu'elle parla, sa voix était froide, affûtée comme un poignard de verre.
— "Madame Kureha," prononça-t-elle avec lenteur, "Alabasta a déjà payé le prix du chaos semé par Crocodile et ses ambitions. Aujourd'hui, vous entrez ici, à la tête des Colorless Butterfly, avec Carl Snow dans votre ombre. Et pourtant, vous attendez que nous vous accueillions comme une alliée ?
Elle laissa ses mots s'ancrer dans l'air, jaugeant la moindre réaction de Lise.
— "Alabasta n'est plus un royaume fragile. Si vous êtes ici pour imposer votre volonté, alors permettez-moi d'être très claire : vous vous trompez. La couronne d'Alabasta s'est relevée de pires tempêtes. Nous ne nous plierons pas."
Un silence abyssal s'installa.
Lise ne répondit pas immédiatement. Son regard s'attarda sur Vivi, comme si elle pesait ses mots avec une précision chirurgicale. Puis, lentement, elle inclina la tête, l'ombre d'un sourire sur ses lèvres. Un sourire calme, calculé, porteur d'une assurance qui ne relevait ni de l'arrogance ni du défi, mais d'une certitude inaltérable.
— "Votre Altesse," commença-t-elle d'une voix légère, presque douce, "vous me prêtez des intentions que je n'ai jamais exprimées. Mon empereur ne m'a pas envoyée ici. Colorless Butterfly est une organisation de chasseurs de primes, pas une armée d'envahisseurs. Nous n'avons aucun intérêt à Alabasta."
Elle laissa ses mots s'imprégner dans l'air, avant de plonger son regard dans celui de Vivi, avec une intensité calculée. Un fil invisible se tendait entre elles, une lutte silencieuse où chaque parole pesait autant qu'un coup d'épée.
— "Cela dit..."
Un éclair de froideur traversa son regard, une ombre éphémère mais perceptible, un avertissement glissé entre les lignes. Elle inclina légèrement la tête, son ton se faisant plus grave, presque fataliste.
— "Il n'en est pas de même pour Drum."
Les derniers mots tombèrent comme un couperet. Une déclaration lourde de sens, qui laissait en suspens plus de questions qu'elle n'apportait de réponses. Et dans ce duel silencieux entre la princesse et la pirate, ce fut à Vivi d'interpréter la menace cachée derrière ces paroles. Un jeu d'échecs venait de commencer.
Les paroles de Lise firent frémir l'assemblée. Vivi, impassible, ne laissa rien transparaître.
— Drum ?
Un silence suspendit l'instant.
— J'ignore si vous le savez, reprit-elle, mais après la fuite du prince indigne Wapol et le saccage de l'île par Barbe Noire, nous avons réimplanté un bataillon des Colorless Butterfly dans la région.
D'un geste de tête, elle désigna Mycèna. La femme restait légèrement en retrait, mais sa présence pesait dans l'air comme une ombre.
Lise parlait d'une voix calme, tranchante. Son assurance contrastait avec la tension qui gagnait la salle. Vivi serra les poings sous ses manches. Drum, et non Alabasta. Un soulagement apparent, mais l'implication était bien plus dangereuse. Si Colorless Butterfly s'y installait, la guerre des territoires serait inévitable.
— Vous êtes ici pour nous prévenir ? lança-t-elle, la voix acérée.
Un sourire à peine esquissé effleura les lèvres de Lise.
— Entre autres choses.
Sa voix s'assombrit légèrement.
— Drum est le berceau de notre organisation. Plus de 80 % de nos membres en sont originaires. Chassés. Exilés. Condamnés à errer loin de leur terre à cause d'un tyran.
Un silence glissa entre eux, dense.
— Moi-même, j'étais médecin sur cette île, avant qu'il nous soit interdit de pratiquer sous peine de mort.
Ses mots frappèrent comme une lame froide. Vivi perçut l'ombre d'une douleur ancienne dans ses yeux. Une colère maîtrisée, glaciale.
— Et quand la misère et la famine ont frappé, nous n'avons eu d'autre choix que de fuir. Trouver un autre moyen de survivre.
Sa voix se brisa presque, avant de reprendre, implacable :
— Mais Colorless Butterfly n'oublie jamais les siens.
Elle marqua une pause, laissant ses paroles s'ancrer dans les esprits.
— Notre but est de rendre à Drum sa grandeur passée. Le centre névralgique mondial de la médecine. Là où savoir rime avec pouvoir. Là où les plus grands médecins du monde se pressaient pour repousser les limites de la science.
Ses derniers mots résonnèrent dans la salle du trône. Pas une promesse. Pas un simple projet. Une déclaration de guerre à l'oubli.
Drum.
Vivi y avait mis les pieds autrefois, bien avant que cette tempête de changements ne s'abatte sur le royaume. Elle se souvenait du vent glacial qui mordait la peau, du silence pesant des montagnes enneigées et du regard hanté des habitants. La peur, omniprésente. Wapol régnait en despote, chassant les médecins comme des criminels et condamnant son propre peuple à la souffrance. Ceux qui restaient vivaient sous le joug d'un caprice, d'un ordre cruel.
Elle se souvenait aussi du château perché, vestige d'un temps révolu, et de la silhouette d'une vieille femme au rire grondant comme un orage. Kureha. Elle était la seule lueur dans cette nuit glaciale, la dernière gardienne d'un savoir en train de s'éteindre. Et donc, cette vielle femme acariâtre était la mère de la commandante de ce Carl Snow qui leur faisait face...
Vivi sentit son souffle se suspendre un instant. Elle écoutait ses mots, cette promesse de renaissance, cette révolte contre l'oubli et la souffrance. Mais elle ne pouvait s'empêcher de douter.
Elle avait déjà entendu ce genre de discours.
Crocodile parlait aussi de prospérité. Il promettait un Alabasta plus fort, débarrassé de la corruption. Il s'était présenté comme un sauveur, et pourtant… il n'avait été qu'un parasite, creusant son nid dans les failles du royaume pour mieux s'en emparer.
Comment croire cette pirate ?
— Et pour ce faire, reprit Lise, implacable, nous souhaitons pacifier la région, puisque les Marines en sont incapables.
Un silence glacé s'abattit sur la salle.
Vivi sentit son estomac se nouer.
— Sous quelle autorité ? souffla-t-elle.
Sa voix était tranchante, méfiante. Les implications d'une telle déclaration étaient immenses. Une île indépendante, en dehors du joug du Gouvernement Mondial… Cela ne resterait pas sans conséquences.
Lise ne cilla pas. Dans son regard brûlait une certitude implacable. Une résilience froide. Une ambition qu'elle ne cherchait même pas à dissimuler.
— Celles du peuple des laissés-pour-compte.
Le poids de ses paroles tomba sur l'assemblée comme un couperet.
— Ceux qui ont été abandonnés par les rois et les empires. Ceux qui ont eu faim, qui ont gelé sous l'indifférence du monde.
Son regard se durcit.
— Mais nous, nous n'oublions pas.
Chaque mot était une lame.
— C'est sous cette autorité-là que nous venons agir.
Un silence suspendu.
— Un peuple qui, pour la première fois, a repris sa voix et son avenir. Qui a élu son roi.
Lise marqua une dernière pause, laissant le poids de ses paroles s'installer.
— Ma mère adoptive. Le professeur Kureha.
...
La salle du trône baignait dans une lumière tamisée, filtrée à travers les immenses tentures aux couleurs d'Alabasta. L'air était lourd, saturé d'attentes silencieuses et de murmures voilés. Autour de Vivi, ses ministres échangeaient des regards inquiets, leurs chuchotements tissant une rumeur étouffée dans l'immensité de la pièce.
Au centre de l'attention, Lise restait immobile, impassible comme un roc. Son regard, froid et perçant, était rivé sur la princesse, mesuré, presque calculé. Tout près d'elle, Rabbit et Bora se tenaient droits, le torse bombé. Même invisibles, les couleurs des Colorless Butterfly pesaient sur l'assemblée comme une menace latente, un rappel que ces hommes et femmes n'étaient pas de simples émissaires, mais les agents d'un empire sans visage.
En retrait, Mycèna scrutait les visages nerveux des conseillers royaux, un rictus amusé flottant sur ses lèvres.
Vivi, ancrée dans ses convictions, croisa les bras sur sa poitrine, son regard brûlant d'une colère glaciale. Elle inspira profondément, mais sa voix, lorsqu'elle fendit l'air, était tranchante comme une lame.
— Et qui me dit que vous n'agirez pas en tyrans à Drum, comme Crocodile l'a fait ici ?
Un silence pesant s'abattit sur la salle. Certains ministres baissèrent les yeux, d'autres fixèrent Lise avec une prudence instinctive, comme si elle était un prédateur prêt à bondir.
L'accusation flottait entre elles, suspendue comme une dague prête à s'abattre.
— Qui me dit que ces gens ont réellement choisi cette voie ? poursuivit Vivi, ses prunelles azur transperçant l'ombre. Devant moi, je ne vois que des pirates, qui viennent semer la peur et menacer mon royaume.
Un ricanement brisa le silence. Rabbit, les mains enfoncées dans ses poches, esquissa un sourire, mais ce fut Bora qui prit la parole. Sa voix grave résonna sous la voûte, empreinte de cette arrogance poétique qui lui était propre :
— Tyrannie, dis-tu ? Quelle étrange conclusion,
Lorsque c'est la justice qui guide notre action.
Regarde bien, princesse, ces hommes apeurés,
Sont-ils les gardiens d'un peuple éclairé ?
Son regard balaya les ministres. Aucun ne répondit.
Mais Lise n'avait pas besoin de son porte-parole. D'un pas mesuré, elle s'avança sur le tapis aux motifs d'or et d'azur et s'arrêta face à Vivi.
La salle du trône était figée, chaque respiration suspendue, chaque murmure étouffé. Vivi, l'incarnation de la grâce royale, et Lise, la figure froide et pragmatique de Drum, se faisaient face, l'atmosphère entre elles vibrante de tension. Le contraste entre elles n'avait jamais été aussi éclatant : la princesse, vêtue des symboles éclatants de son royaume, et Lise, drapée dans un tailleur blanc, immobile, prête à briser tous les codes, chaque geste empreint d'une dureté glaciale.
— Tu parles de Crocodile comme si nous étions semblables, murmura Lise, sa voix glissant comme un rasoir dans le silence.
Elle marqua une pause, les yeux ancrés dans ceux de Vivi, mesurant chaque seconde de cette confrontation.
— Mais la véritable question, princesse, c'est pourquoi un peuple a choisi de porter au pouvoir une femme de 140 ans plutôt que d'attendre des secours qui ne viendraient jamais ?
Les mots frappèrent comme des éclats de verre, brisant la façade de sécurité de Vivi. La salle se tendit encore, les murmures croissants reflétant le malaise de ceux qui, sous l'effet de cette simple question, prenaient conscience de l'ampleur du défi.
Vivi serra les poings, son regard ne se détournant pas une seconde de celui de Lise. Elle pouvait presque sentir la chaleur de cette détermination froide, presque palpable. Et pourtant, dans ce défi, elle perçait une étrange résonance. Lise, tout comme elle, était poussée par un désir impitoyable : celui d'apporter à son peuple une lueur d'espoir dans ce monde où seuls les plus forts survivaient.
A suivre ...
