Chapitre 38 : Le papillon noir
Les jours passèrent lentement après la discussion entre le Roi et Lise. L'atmosphère à Alubarna était pesante, non pas à cause de tensions politiques, mais à cause de cette chaleur écrasante qui lui collait à la peau comme un mauvais pressentiment. Elle laissait simplement Mycèna agir à sa guise, la regardant se frayer un chemin avec une aisance déconcertante parmi les ministres et les officiers d'Alabasta. Un sourire bien placé, un compliment subtilement dosé, et la voilà qui se faisait apprécier de tous.
Lise, elle, ne comprenait pas cette aisance. Comment ces gens faisaient-ils pour supporter une telle température au quotidien ? Elle avait grandi dans le froid mordant de Drum, un monde de glace et de vent, où la chaleur humaine se méritait. Ici, tout semblait étouffant, de l'air chargé de sable aux regards trop insistants des courtisans. Alors elle restait dans sa suite, cloîtrée dans l'ombre bienvenue des rideaux tirés, allongée sur le lit moelleux confortablement installée au Grand Al-Zahra.
Un silence troublé par le son agaçant de son escargophone. Encore.
C'était la énième fois aujourd'hui. Ces derniers temps, il n'arrêtait pas de s'y mettre, comme un parasite accroché à son oreille. D'un soupir agacé, elle jeta un coup d'œil au cadran. Sulfur.
Évidemment.
Elle hésita un instant, le regard perdu sur la carapace nacrée de l'appareil, puis finit par décrocher, plus pour en finir que par réelle envie de parler.
— Quoi encore ? grogna-t-elle en portant l'escargotphone à son oreille.
De l'autre côté, la voix grave et traînante de Sulfur résonna avec son habituel détachement teinté d'amusement.
— Ah, enfin ! J'ai cru que t'étais morte sous cette chaleur.
Elle roula des yeux, déjà fatiguée par la conversation.
— Donne-moi une bonne raison de pas te raccrocher au nez.
— Mycèna m'a dit que t'avais du mal avec la princesse Vivi... Tu te caches ou tu prépares une embuscade ?
Lise serra la mâchoire, son regard se durcissant instinctivement.
— Je l'évite.
— Ce qui, dans ton langage, veut dire que tu as déjà eu envie de l'envoyer valser par la fenêtre au moins trois fois.
Elle ne répondit pas, préférant laisser le silence parler pour elle. Sulfur éclata d'un rire léger.
— Allez, explique-moi. Qu'est-ce qui t'énerve tant chez elle ? Trop mielleuse ? Trop sentimentale ? Ou c'est juste son regard qui te donne de l'urticaire ?
Lise ferma les yeux, massant l'arête de son nez. Il n'avait pas tort. Elle n'avait aucune patience pour la princesse. Trop douce, trop idéaliste. Trop... comme une autre personne qu'elle préférait oublier.
— Elle m'exaspère, c'est tout.
— Ouais, ouais... fit Sulfur, faussement compatissant. Fais gaffe quand même. Si t'évites trop longtemps le palais, ils vont finir par croire que tu complotes quelque chose.
— Qu'ils pensent ce qu'ils veulent.
Elle raccrocha avant qu'il ne puisse répondre, laissant retomber l'escargophone sur le matelas. Elle savait qu'il n'allait pas lâcher l'affaire, mais pour l'instant, elle n'avait pas envie d'en parler.
La chaleur était déjà suffisamment insupportable.
Lise resta un instant allongée, le regard fixé au plafond sculpté de sa suite. Les arabesques finement ciselées semblaient danser sous la lumière tamisée des lanternes, projetant des ombres mouvantes sur les murs d'azur. Pourtant, malgré la beauté indéniable du lieu, elle se sentait oppressée. Le silence n'avait rien d'apaisant. Il lui pesait sur la poitrine, la compressait presque, comme si l'air lui-même était devenu plus lourd. Elle détestait cette sensation.
D'un mouvement sec, elle se redressa, laissant les draps de lin glisser de ses épaules. Son regard balaya la pièce : une vaste chambre aux tons bleutés, où chaque détail respirait le luxe. Les tapis moelleux d'un bleu profond évoquaient l'océan, les rideaux de soie céruléenne ondulaient sous la brise légère, et la lumière filtrant à travers des vitraux teintés baignait l'espace d'un éclat saphir. Une vasque en marbre blanc trônait dans un coin, remplie d'eau limpide et de pétales de jasmin flottant à la surface, diffusant un parfum doux et entêtant.
Tout ici était conçu pour offrir une sensation de fraîcheur et de sérénité, un contraste saisissant avec la fournaise du désert extérieur. Mais pour Lise, cette mise en scène n'avait rien d'apaisant. C'était un décor somptueux, certes, mais elle ne s'y sentait pas à sa place.
Le Grand Al-Zahra, joyau d'Alubarna, était un palais digne d'un conte, une oasis de raffinement au cœur du désert. De hautes colonnes d'ivoire soutenaient des plafonds incrustés d'or, et partout, des fontaines bruissantes tentaient de masquer la morsure du soleil. Pourtant, malgré ces tentatives d'apprivoiser la chaleur, elle continuait de la sentir peser sur ses épaules, collante, suffocante.
Soupirant, elle attrapa une chemise légère et s'approcha de la large terrasse donnant sur la ville. Elle s'adossa à la balustrade de pierre, le regard glissant sur l'horizon. Alubarna s'étendait en contrebas, majestueuse et vibrante, ses ruelles pavées d'or fourmillant d'activité. Les marchés débordaient de couleurs et d'effluves épicés, les vendeurs interpellaient les passants d'une voix chantante, et les lanternes commençaient à s'allumer, teintant la ville d'une lueur ambrée.
Derrière elle, dans les salons feutrés du palais, Mycèna s'affairait aux négociations. Lise l'imaginait sans peine, entourée de ministres et d'émissaires, maniant les mots avec précision, pesant chaque phrase avec la froide rigueur d'un stratège. Contrairement à elle, Mycèna savait naviguer dans ces eaux troubles avec une aisance naturelle. À cette heure, elle devait être assise à l'une des longues tables en acajou du conseil, le dos droit, le regard perçant, dictant les termes d'un accord avec ce sourire impénétrable qui la rendait si redoutable.
Lise leva les yeux au ciel.
Elle ne servait à rien ici.
Mycèna s'occupait de la diplomatie, et personne ne semblait remarquer son absence. Alors pourquoi rester ?
L'idée d'une échappée lui traversa l'esprit. L'air était trop chargé, les murs trop ornés, l'atmosphère trop étouffante. Elle pouvait disparaître quelques heures sans que personne ne s'en rende compte. Prendre un peu de distance, sentir autre chose que cette humidité artificielle.
Un mince sourire étira ses lèvres.
Sans bruit, elle pivota sur ses talons, traversa la pièce et ouvrit la large fenêtre.
Elle avait besoin de bouger, de s'évader, de sentir l'air vif se glisser dans ses poumons. D'un geste, elle se redressa, cherchant la liberté qui se cachait derrière les lourdes tentures. Sans réfléchir, elle se dirigea vers la fenêtre. Le soleil, encore haut dans le ciel, réchauffait la ville d'Alubarna d'une lumière dorée, mais Lise n'y prêtait pas attention. La chaleur étouffante ? Elle s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait, c'était quitter ce palais, fuir cette atmosphère figée et se retrouver dans l'espace infini que seul le vent pouvait lui offrir.
Elle se hissa avec aisance sur le rebord de la fenêtre. Le monde semblait l'observer, mais elle n'en avait que faire. Un dernier regard à la pièce décorée avec soin, à la chaleur du jour qui se faisait de plus en plus pesante, puis un bond. Elle se laissa tomber dans le vide, un instant suspendue, comme une plume portée par un souffle invisible.
...
Lucci l'observait, mais cette fois, ce n'était plus par curiosité. Ni même par fascination. Il savait.
Il savait depuis un moment déjà, mais l'admettre, se l'avouer pleinement, c'était autre chose. Une chose qu'il avait essayé d'ignorer, de refouler, mais qui revenait inlassablement, gravée en lui comme une vérité irréfutable.
Il l'aimait.
Ce constat aurait dû être insupportable. Une aberration. Un poison infiltré dans ses veines, corrompant son jugement, brouillant ce qu'il croyait immuable en lui. Il était un assassin, un agent du Cipher Pol. Son monde était fait de missions, d'ordres exécutés sans hésitation, de cibles abattues sans remords. L'amour n'avait pas sa place dans cette équation. Et pourtant, il était là, indéniable.
Elle virevoltait sur les toits d'Alubarna, portée par un vent qu'il ne pouvait ni contrôler ni suivre avec la même grâce. Chaque saut était une note de musique silencieuse, chaque mouvement une déclaration d'indépendance. Elle ne se contentait pas de fuir la ville, elle jouait avec la gravité, la défiait avec une arrogance enivrante. Son corps s'élevait, se tordait dans les airs avant de se poser avec une précision déconcertante, comme si elle appartenait au ciel bien plus qu'à la terre.
Et lui ? Lui n'était qu'une ombre tapie derrière elle, son regard rivé sur cette silhouette insaisissable, partagé entre l'admiration et la frustration.
Il s'était renseigné. Il savait qui elle était. Lise Kureha. Commandante de l'équipage de Carl Snow. La Ballerine céleste. Une Pirate. Une criminelle. Une cible.
Il aurait dû la traquer, la ramener au Gouvernement mondial, l'anéantir si nécessaire. C'était son rôle, sa raison d'exister. Alors pourquoi l'idée même de l'affronter lui semblait-elle si absurde, si révoltante ?
Le vent chaud du désert portait son parfum jusqu'à lui, une fragrance presque imperceptible qui s'accrochait à l'air comme une empreinte indélébile. Il serra les poings. Cette femme était en train de le briser.
Lucci s'élança, utilisant le Soru pour ne pas la perdre. Il restait invisible, tapi dans les ombres, un chasseur suivant une proie qu'il ne savait plus s'il voulait capturer… ou protéger.
...
Lise referma la porte derrière elle et s'affala sur le lit sans même retirer son manteau. La journée avait été longue, et pourtant, la nuit ne faisait que commencer.
Son escargophone vibra doucement sur la table de chevet, illuminant la pénombre de la suite.
Elle tendit le bras et décrocha d'un geste las.
— Oui ?
Un silence. Puis une voix grave et précise, toujours empreinte de cette politesse stricte qui le caractérisait.
— Commandante.
Elle passa une main dans ses cheveux et inspira.
— Lucius.
— Le rapport.
Elle entendit le léger froissement du papier. Il organisait toujours ses comptes rendus avec une minutie militaire.
— Sulfur a finalisé les investissements à Dressrosa. Il a conclu un accord avec plusieurs familles locales pour diversifier nos actifs. Les usuriers de Colorless Butterfly y ont désormais des antennes fixes, sous couverture. Nos fonds sont en mouvement. Les profits sont… substantiels.
Lise hocha la tête, pensive.
— Et ?
— Il se rapproche de Donquixote Doflamingo.
Elle fronça légèrement les sourcils.
— Précise.
— Ils se sont rencontrés plusieurs fois ce mois-ci. Ils échangent des informations, des services. Trop, à mon goût.
Lucius marqua une pause avant d'ajouter, d'un ton toujours égal :
— Que devons-nous en penser ?
Lise ferma brièvement les yeux. Lucius ne posait jamais de question inutilement.
— Sulfur n'est pas prêt de nous trahir. Et certainement pas pour Joker.
— J'entends.
Elle devina l'ombre de scepticisme dans sa voix.
— Tu sais comment Sulfur traite et voit ses clients. Et Doflamingo… il est la porte d'entrée qui mène à Kaido. Il est son courtier.
Un silence. Elle savait que Lucius évaluait ses paroles avec soin.
— Vous estimez donc que cette proximité est acceptable ?
— Tant que Sulfur y voit un intérêt.
Lucius ne répondit pas immédiatement. Puis, avec sa rigueur habituelle :
— Entendu.
Un bref instant de silence, puis il reprit.
— Autre point. L'Empereur a fixé la réunion.
Lise rouvrit lentement les yeux.
— Où ?
— Archipel Shabondy. Dans trois semaines. Les coordonnées sont sécurisées.
Shabondy… Un lieu chargé de souvenirs. Deux ans qu'ils ne s'étaient pas tous réunis.
— Tous seront là ?
— Oui. Moi y compris.
Elle haussa un sourcil, légèrement amusée.
— C'est vrai, c'est ta première réunion d'envergure... J'espère que tu tiendras le coup face aux autres commandants et leurs seconds. Certains peuvent se montrer ennuyeux… voire excentriques.
Un instant de silence. Puis, Lucius répondit, d'une voix douce, mais marquée par un poids invisible.
— Tant que vous êtes là.
Lise laissa quelques secondes s'étirer avant de répondre. Elle n'avait jamais su comment se positionner face à lui. Cet homme, un ancien vice-amiral, venu à elle, brisé et désespéré, pour qu'elle lui accorde une chance. Pourquoi lui ? Parce qu'il était un marine ? Parce qu'il avait été un des piliers du gouvernement mondial avant de tout trahir ? Pour la première fois depuis qu'elle avait juré de tuer Warpol, elle se demandait s'il fallait vraiment sauver quelqu'un. Lucius Blake, l'arme humaine, l'homme condamné par le fruit du démon qu'il n'avait pas su maîtriser… Il savait qu'il n'échapperait pas à son destin. Et pourtant, c'était Sulfur, d'habitude si impitoyable, qui, contre toute attente, avait spécifiquement demandé à ce qu'on le sauve.
Depuis, Lucius vivait en sursis, un homme marqué à la fois par son passé et sa maladie. Son existence elle-même était devenue un fardeau pour Lise. Les marines les traquaient avec plus de zèle que jamais, et son Empereur, Carl Snow, ne voulait pas de lui. Trop de risques, trop de problèmes. Mais Lise, chaque fois qu'elle repensait au regard de chien battu que lui avait lancé Sulfur, se sentait coincée. Elle avait pris une décision qu'elle n'avait jamais réellement voulue, en l'intégrant à son organisation. Un ennemi ancien devenu bras droit. Un homme qui, tout en étant un atout stratégique, apportait une ombre constante sur son avenir.
— Bien. Alors à Shabondy.
— À Shabondy.
Puis, comme toujours, il conclut de manière concise.
— Fin de transmission.
L'escargophone émit un dernier bruit avant de retomber dans le silence.
Lise resta immobile un instant, le regard perdu.
Lise resta un instant immobile après la fin de la conversation, son regard errant sur l'escargophone silencieux. Lucius Blake… Le papillon noir de la mort.
Depuis qu'il avait rejoint leurs rangs, curieusement, rares étaient ceux qui rechignaient à payer leurs dettes. Avec Sulfur, qui n'hésitait pas à menacer de jeter les débiteurs dans des bains d'acide, et Lucius, capable de semer la mort à grande échelle, Colorless Butterfly était devenu un groupe particulièrement puissant au sein du Nouveau Monde. Leur réputation grandissait à chaque nouvelle action, leur nom associé à la peur et au respect. Là où d'autres groupes se contentaient de mener leurs affaires dans l'ombre, eux imposaient leur volonté avec une efficacité implacable.
Dans ce monde de pirates et de factions rivales, la loyauté envers Colorless Butterfly ne se mesurait pas seulement à des promesses, mais à des preuves tangibles de force et de volonté. Sulfur et Lucius incarnaient chacun, à leur manière, l'aspect implacable de cette organisation. Leurs capacités, couplées à l'ingéniosité de Lise, faisaient de Colorless Butterfly une entité redoutée, crainte par même les plus puissants de la région.
Mais secrètement, Lise redoutait cette réputation grandissante. Que se passerait-il si l'équilibre qu'ils maintenaient avec tant de soin était rompu ? Chaque victoire, chaque expansion semblait ajouter une nouvelle couche de fragilité sous la surface. Cette réunion avec son empereur, en particulier, alimentait une inquiétude croissante en elle. Lucius était d'une puissance indéniable, assez pour attirer tous les regards et cristalliser les peurs autour de lui. Il devenait un symbole de puissance qui, bien que bénéfique à Colorless Butterfly, risquait aussi de provoquer des tensions avec les autres factions. Lise espérait, plus que tout, que cette situation ne viendrait pas attiser des flammes qu'ils n'avaient pas les moyens d'éteindre.
...
Le lendemain, Mycèna vint la voir, l'air plus sérieux que d'habitude. Elle s'approcha de Lise, qui se tenait près de la fenêtre, et déposa une pile de documents sur la table.
— Après un conseil des ministres houleux, Alabasta a accepté notre proposition, dit Mycèna d'une voix calme mais marquée par un léger soulagement. Cependant, il reste encore quelques formalités à régler avant de pouvoir tout officialiser.
Lise tourna son regard vers elle, attendant la suite.
— L'accord comprend l'achat de Baroque Works, ajouta Mycèna en tendant un document scellé. Cela signifie que nous reprendrons leur organisation en main. En plus de la reprise des actifs, il y a aussi un déploiement de notre bataillon à Rainbase pour reconstruire et gérer la région. Ce sera l'occasion de réorganiser les anciennes infrastructures et d'y établir une base solide pour nos opérations futures.
Lise prit le document et le parcourut rapidement. Elle savait que la reprise de Baroque Works était stratégique, mais aussi risquée. Les anciens membres de l'organisation pourraient être difficiles à contrôler, et l'héritage de Crocodile restait une ombre sur tout cela.
— Et le projet de désalinisation ? demanda Lise, en se concentrant sur les autres aspects de l'accord.
— La construction des usines de dessalement commencera dès que nous aurons envoyé nos ingénieurs et techniciens, répondit Mycèna. Ils arriveront dans les semaines à venir. Nous commencerons par les zones les plus touchées par la sécheresse. Cela devrait offrir à Alabasta une source stable d'eau douce et nous donner un levier pour renforcer notre influence dans la région.
Lise hocha la tête, appréciant la clarté du plan. Cela allait aussi leur permettre de prouver la valeur de leur alliance, mais la situation était toujours délicate.
— Et concernant le projet Krona ? demanda Lise, curieuse de savoir comment cela avançait.
Mycèna marqua une pause, comme si elle mesurait ses mots avant de répondre.
— Le roi Cobra nous recontactera ultérieurement. Il a besoin de temps pour finaliser sa position. Mais, il semble prêt à nous soutenir dans le cadre du projet, à condition que certaines garanties soient mises en place concernant la stabilité de la région. Cela pourrait prendre un peu de temps avant que tout soit en place, mais pour l'instant, c'est une bonne nouvelle.
Lise laissa échapper un soupir presque imperceptible. Chaque avancée était précieuse, mais elle savait que l'équilibre était fragile. Trop de choses dépendaient de cette alliance et de la façon dont chaque mouvement serait perçu. Elle prit une profonde inspiration.
— Très bien. Prépare les signatures. Nous avons du travail devant nous.
Mycèna s'inclina légèrement avant de se retirer, laissant Lise seule avec ses pensées. Chaque nouvelle étape les rapprochait un peu plus du succès, mais chaque décision était aussi un pas plus près du danger.
A suivre ...
