Merci Jazzy pour tes reviews! C'est vraiment motivant ! Hum, si je te dis Carrick is back, tu me frappes? Pour les talents de Brittany, peut-être … ou peut-être pas …mais peut-être! :p
Je reçois de multiples messages, en anglais. Ma nature paranoïaque me dit que certains sont des messages envoyés par des robots, même si je n'en vois pas bien l'intérêt. Toujours est-il que si vous êtes des vraies personnes, dites-le-moi dans le message, ça m'évitera de vous snober.
J'ai reçu également des demandes pour des dessins. Faites donc, je vous en prie!
On approche de mon chapitre préféré, alors je vous poste vite le 15 pour ensuite vous mettre vite le 16. Enfin, si vous voulez :p
Chapitre 15 :
La lumière douce d'un matin automnal baignait le château de Poudlard, mais Brittany n'y prêtait aucune attention. La jeune femme était assise dans un fauteuil du salon. Elle triturait nerveusement son petit tube argenté dans sa poche, son regard fuyant celui de son mari, qui l'observait avec une expression à mi-chemin entre l'agacement et l'impatience.
— Si vous continuez à trembler comme une feuille, vous serez incapable de cacher quoi que ce soit à quiconque, fit-il remarquer d'un ton glacial.
— Vous croyez que je ne le sais pas? répliqua-t-elle, ses doigts refermés sur le tube.
— Alors cessez de perdre du temps. Chaque minute compte. Asseyez-vous correctement et concentrez-vous.
Elle obéit à contrecœur, serrant les mâchoires. Rogue leva sa baguette et prononça sans préambule :
— Legilimens.
La magie s'engouffra dans son esprit. Des images défilèrent, d'abord floues, puis de plus en plus nettes. Des éclats de souvenirs banals : une maison élégante, aux hauts plafonds et aux tapis moelleux. Une chambre spacieuse, remplie de livres et de jouets parfaitement alignés sur des étagères. Brittany, enfant, dessinait seule à un bureau, son visage paisible malgré la solitude évidente. Puis, soudain, la scène changea.
Une nuit. Une dispute. Les cris de son père enivré résonnaient dans le salon richement décoré. Sa mère essayait de lui tenir tête, mais il l'avait frappée, plus fort que d'habitude. Brittany, petite fille, s'était précipitée vers eux, hurlant pour tenter d'arrêter les coups.
— Arrêtez! hurla Brittany, ramenée brutalement à la réalité.
Elle se leva d'un bond, son souffle court, les mains tremblantes. Elle fouilla fébrilement dans sa poche et sortit à nouveau le tube argenté, en avalant rapidement un cachet.
— C'est quoi, ça? demanda Rogue, son regard perçant rivé sur elle.
— Rien, murmura-t-elle en détournant les yeux.
— Rien? Vous avalez ça comme si votre vie en dépendait. Et vous ne comptez pas me dire ce que c'est?
Brittany ouvrit la bouche pour répondre, mais se ravisa. Rogue fronça les sourcils, la méfiance s'insinuant dans son expression.
— Très bien, dit-il d'un ton sec. Si vous ne voulez pas parler, je vais chercher la vérité moi-même.
— Non! s'écria-t-elle, mais il était trop tard.
— Legilimens!
La magie s'infiltra à nouveau, plongeant Rogue dans un tourbillon de souvenirs confus. Il fouilla plus profondément, cherchant des indices sur ces cachets mystérieux. Puis la scène précédente revint. A nouveau, le salon richement décoré, les cris déchirants, Brittany, affolée
— Recule! avait crié sa mère en la repoussant, désespérée.
Un éclat de magie jaillit soudainement, brutal, instinctif. Une onde invisible balaya tout sur son passage, projetant Rogue en arrière. Il heurta le mur avec un fracas sourd et s'écroula au sol, une douleur vive irradiant son épaule.
— Arrêtez ça! cria Brittany, sa voix brisée par la panique, son souffle court, ses mains tremblantes.
Elle se redressa d'un bond, horrifiée par ce qu'elle venait de faire. Son regard, implorant, se posa sur lui, comme si elle cherchait à effacer l'irréparable. Rogue se redressa lentement, une main sur son épaule meurtrie, son expression un mélange de colère et de méfiance. Mais ce n'était pas le choc physique qui l'atteignait le plus. C'était la culpabilité dévastatrice qu'il lisait dans ses yeux. Il sentit, malgré lui, une pointe de compassion l'effleurer. Ce n'était pas de la pitié – il détestait ce mot – mais un écho familier, un souvenir enfoui de sa propre enfance.
Il serra les mâchoires, repoussant ces pensées parasites. Depuis quand s'en souciait-il?
— Vous êtes une véritable bombe à retardement, grogna-t-il, sa voix rauque. Vous croyez pouvoir agir ainsi face au Seigneur des Ténèbres? Il vous écrasera avant même que vous ayez eu le temps de réagir.
Brittany hocha la tête, les larmes roulant silencieusement sur ses joues.
— Je ne veux pas revivre ça… murmura-t-elle. Je ne veux pas que vous voyiez ça.
— Et vous pensez que lui se retiendra? demanda Rogue, sa voix plus froide que jamais. Vous croyez qu'il vous épargnera? Que s'est-il passéque vous voulez cacher ?
— Rien qui vous concerne.
— Alors vous devez apprendre à verrouiller vos souvenirs, dit-il avec gravité. Ne repoussez pas la magie, cela ne fera que vous condamner. Cadenassez ce que vous ne voulez pas montrer. Vous devez choisir des souvenirs leurres: des images anodines, crédibles, qui attireront son attention et le détourneront du reste.
Brittany essuya ses larmes, hochant la tête malgré ses mains tremblantes.
— Comment? Comment on fait ça? Je n'y arrive pas.
Rogue redressa ses épaules, toujours raide de douleur.
— Visualisez votre esprit comme un coffre-fort. Placez-y vos souvenirs les plus précieux, les plus dangereux, et verrouillez-les derrière une barrière mentale. En surface, laissez des souvenirs insignifiants. Par exemple : vous en train de lire un livre. Vous mangeant une pomme. Des moments que vous pouvez raconter sans effort. Prête? Legilimens.
Les souvenirs défilèrent de nouveau, violents et chaotiques. Rogue vit Brittany, adolescente, mais elle n'était pas à Beauxbâtons. Elle se trouvait dans une petite chambre aux murs délavés, éclairée par une lampe de bureau. Elle était penchée sur des livres scolaires moldus, les sourcils froncés sous l'effort.
Les images changèrent: des classes bondées, des couloirs bruyants, des ricanements à peine voilés d'élèves moqueurs. Brittany gardait la tête baissée, solitaire, travaillant avec une détermination farouche, mais toujours à l'écart.
— Vous n'avez jamais mis les pieds à Beauxbâtons, murmura Rogue en brisant le contact visuel.
Brittany tressaillit.
— Pourquoi? insista-t-il.
Elle hésita, choisissant soigneusement ses mots. Elle n'avait pas l'intention de tout lui dire. Pas maintenant. Pas comme ça. Elle inspira profondément avant de répondre, d'une voix basse :
— C'était mieux comme ça.
Rogue ferma les yeux une fraction de seconde, se pinçant l'arête du nez. Il aurait dû s'en douter. Encore une fois, il s'était trompé sur elle.
— Le Seigneur des Ténèbres ne verra pas cela d'un bon œil, dit-il sèchement. Trouvez des souvenirs où vous haïssez les Moldus.
— Je ne déteste pas les Moldus! protesta-t-elle.
— Vous devrez apprendre à feindre, rétorqua Rogue d'un ton glacial. Sinon, il devinera tout.
Elle secoua la tête, les larmes aux yeux.
— Je ne peux pas faire ça…
— Vous devez! asséna-t-il. Vous devez verrouiller vos vrais souvenirs et en laisser d'autres, ceux qu'il attend. Montrez-lui des moments où ils vous ont méprisée, humiliée. Faites-lui croire que vous les détestez autant que lui.
Elle ferma les yeux, essayant de se concentrer.
— Mon cours va commencer. Entrainez-vous, nous reprenons à midi.
Rogue quitta la pièce, laissant Brittany seule dans le salon. En traversant les couloirs, un hibou vint se percher sur son épaule, une lettre attachée à sa patte. Il la décrocha et chassa l'animal d'un geste vif.
"Monsieur Rogue, Retrouvez-moi demain soir à 20H aux Trois-Balais, nous passons à l'offensive. Joshua
Carrick, coach en séduction."
Rogue leva les yeux au ciel, une lueur d'agacement traversant son regard.
— Je l'avais oublié, celui-là, grogna-t-il.
Il replia la lettre avec un soupir agacé. Il se demandait combien de leçons encore il devrait supporter avant que cet imbécile ne comprenne que sa vie ne laissait pas de place pour ces absurdités.
Il reprit sa route, l'esprit déjà occupé par la prochaine leçon qu'il imposerait à sa jeune épouse.
