Chapitre 5 : Cauchemars et surprises
Alors que le plus âgé avançait vers le bureau de Mrs Pomfresh, il se cogna à une barrière invisible…
Du moins de ce qu'il en déduit, puisqu'à ses dernières actualités sorcières, on ne pouvait s'assommer sur du vide !
Il plaça ses deux mains sur le mur et essaya de pousser. Elle ne bougea pas.
Pas une alarme ne sonna non plus.
- Mrs Pomfresh ! Cria-t-il.
Après un silence d'une dizaines de secondes il réitéra son appel plus fort encore :
- Mrs Pomfresh ! Nous sommes levés !
Toujours rien, même après avoir haussé le ton. Il s'énerva, bien qu'il fut également plus inquiet.
Qu'est-ce qui pousserait la Dragonne de l'infirmerie, toujours si inquiète pour ses patients, à les ignorer !?
Ou était-elle absente ? Prise par une autre urgence ?
Il essaya de nouveau de se débarrasser de la barrière dont il ne comprenait pas le but !
- Comment c'est possi- mais pourquoi ?! s'énerva-t-il sur la barrière.
- Qu'est-ce qui se passe Dray ?! Questionna Violette.
- On ne peut pas sortir de la zone à deux pas autour des lits !
Il ne servait à rien de le lui cacher, elle le verrait elle-même.
- Pourquoi Mrs Pomfresh nous bloquerait ici ?! Ça n'a aucun sens ! De plus, je n'ai même pas ma baguette ! Éclata-il frustré.
Les bras l'accompagnant dans son mouvement, il se cogna à la barrière ce qui l'énerva encore un peu plus. Fusillant du regard l'invisible, il ne se doutait pas être observés seulement par Violette…
…oOo…
Les élèves étaient tous sortis de son bureau il y'a déjà deux jours.
Des hiboux le furent aussi.
Ils avaient reconnu les hiboux d'enfants de Mangemorts.
Bien évidemment, il s'était permis de lire leur lettre ne sait-on jamais…
Et ceux-ci n'avaient pas l'air au courant de quoi que ce soit et promettaient d'essayer de récolter plus d'informations.
Sûrement s'étaient-ils tous précipiter à l'infirmerie pour bien vérifier ses dires…
Bon. Enfaite ses alarmes l'en avaient déjà prévenu. Mais ses protections étaient bien en place. Apparemment ces élèves n'avaient pas attendu après l'envoie des parchemins en pleine nuit… Ils ne pourront pas traverser la barrière de toute manière, alors bon courage à eux !
Il repensait encore à la bombe qu'il leur a laissé.
Harry avait été bien espanté.
Il en aurait pas pu être autrement.
La possibilité d'un autre monde était déjà beaucoup à avaler mais y connaitre une vie tout autre pour soi-même et une famille vivante pour un esseulé…C'était le rêve de tous orphelin.
Soit.
Il avait toujours pensé que les mondes parallèles pouvaient exister. Gellert et lui en avait souvent évoqué la probabilité, se disant qu'une fois qu'il aurait remis en ordre leur monde, qui sait s'il y en avait pas d'autres qui avait besoin d'aide… qui avait besoin du Plus Grand Bien à leur tour…
Mais se le faire confirmer de manière si spectaculaire, jamais il ne l'aurait imaginé.
Sans compter tout ses espoirs qui s'étaient effondrés il y a bien longte-
Attendez.
N'est-ce-pas l'une de ses alarmes de l'infirmerie… du côté des doubles dimensionnels.
Au moins l'un d'entre eux s'est réveillé !
Mince ! Il se leva précipitamment, n'ayant pas remarqué ce fait perdu dans ses pensées !
Il sortit de son bureau et – est-ce une note volante qui arrivait vers lui ? Il prit celle-ci et découvrit un mot de Mrs Pomfresh que le prévenait des réveils de deux des potentiels voyageurs.
Il reprit alors le chemin qu'il fallait pour le mener aux curiosités du moment…
…oOo…
Un autre encore avait été tout aussi perturbé par la venue intempestive de doubles dimensionnels… celle-ci particulièrement.
(Vous devinez ?)
L'arrivée d'une Lily Evans en ce monde l'avait grandement perturbé.
Il n'en avait pas dormi de la nuit.
Se tournant et retournant dans ses draps, alors que son sommeil le fuyait, se fichant de son opinion pour se réfugier en Antarctique, mille et un scénario lui traversaient l'esprit.
N'y pouvant plus dans les trois heures du matin, il se leva pour une promenade qui, espérait-il, lui remettre les idées en place.
Il ne fit pas attention aux couloirs qu'il empruntait. Enfaite, ses pensées sombres qui l'empêchait actuellement de profiter de ses draps depuis quelques jours, continuaient de tournoiller dans son esprit…
C'était un cauchemar.
Une Lily qui lui en voulait… une Lily qui a fini avec Potter… une Lily l'ayant abandonné malgré leur amitié de longue date… une Lily mourante dans ses bras, son regard vert si particulier qui la rendait si différente des autres ne démontrant plus un signe de vie malgré ses supplications…
C'étaient des souvenirs…
Et la bouleversante possibilité d'une Lily qui lui pardonnait, créé par son esprit sans son accord, par cette apparition miraculée.
Ça, c'était une chimère.
Soudain il vit un obstacle à son chemin aveugle.
A raison, puisque ses pas l'ont amené jusqu'à l'infirmerie dont cette seule porte lui restreignait l'entrée.
Aveugle d'esprit, mais pas de cœur.
Celui-ci savait apparemment où l'emmener pour lui.
Au bout de quelques tergiversations, il décida à entrer il était l'un des rares à pouvoir rentrer dans l'infirmerie sans forcément que Mes Pomfresh vienne à sa rencontre dès qu'il passait le pas.
De par ses potions irréprochables et son sens des responsables, il avait un accès plus libre de l'antre de la dragonne.
Dans sa jeunesse à force de les avoir - Lily et lui – depuis la première année à l'infirmerie quand il était blessé à cause des Maraudeurs, celle-ci s'était bien rendu compte de son attachement, bien qu'elle ne lui en demanda jamais la profondeur de la tendresse qu'il lui portait.
Puis plus tard, lorsqu'il devînt espion, quand il ne pouvait plus supporter certaines choses derrière ses barrière occlumens, il craquait et ne s'épanchait qu'à elle - Comme dans sa scolarité.
Wow.
Sa vue le déstabilisait toujours autant.
Elle était magnifique.
Les sorciers vieillissaient beaucoup plus lentement que les moldus, car quand ce n'était plus leur corps qui pouvait assurer une fonction, c'était leur magie. Et plus celle-ci était puissante plus leurs vies perduraient. C'est pourquoi les sorciers pouvaient vivre jusqu'à 200ans pour les mieux bâtis, dernier relevé jamais enregistré officiellement.
Elle semblait à peine atteindre la trentaine alors qu'elle devait s'approchait de ses quarante ans.
Ses cheveux roux étaient étalés sur son oreiller comme le dessin d'une flamme statique. Il ne manquait plus que les rayons du soleil pour que celle-ci reprenne vie sous vos yeux…
Il avait tellement peur que ce soit un rêve… ou que cette Lily aussi le rejette…
Et bien qu'il soit aussi émerveillé qu'effrayé, son sarcasme ne put s'empêcher de reprendre le dessus.
Il est vraiment pitoyable qu'elle puisse toujours le mettre dans un tel état peu importe le temps qui a passé ou qu'elle vienne d'autres part… Allait-elle de nouveau le briser ? Ou serait-il si incapable de dissimuler son trouble jusqu'à devant le Seigneur des Ténèbres qui, assurément, lui ôtera la vie dès le premier soupçon de trahison…. ?
Car il était évident qu'une telle affaire ne restera pas secrète bien longtemps !
Seul ses visites l'étaient pour l'instant… et encore.
Pompom contrôle l'infirmerie donc est forcément au courant de ses visites nocturnes, mais le laisse faire.
Lui-même a conscience qu'elle le sait et elle sait également qu'il sait qu'elle sait, néanmoins aucun des deux n'y feront allusion la journée, ni lorsque la situation viendra à se répéter dans les prochains jours jusqu'à leurs réveils…
C'est pourquoi à son tour, alors qu'il corrigeait une énième copie qui ne valait même pas le coup d'œil de son avis, il se fit appeler par une note volante de Mrs Pomfresh.
…oOo…
Qui aurait cru voir un Draco Malfoy aussi… gentil ?! ?! Avec une fillette inconnue au bataillon.
Une dénommée Violette pour qui apparemment ça ne chamboulait pas plus que ça !
Remus et Hermione avaient été les seuls dans l'infirmerie à ce moment.
Remus en « mission » de surveillance pour l'Ordre, et Hermione qui lisait un livre autant pour lui tenir compagnie que sa curiosité à assouvir.
Les garçons manquaient.
Étant incapable de faire leurs devoirs ici, - Harry déconcentré par sa potentielle mère d'une autre dimension – et Ronald qui n'avait déjà pas besoin de distraction pour l'être, elle les avait envoyés de force à la bibliothèque, sachant que Mrs Pince serait grandement capable de contrer les manières distraites du rouquin en son absence.
C'est à un moment donné que Remus, à l'ouïe plus fine, entendit des bruits du côté droit de sa place.
Il se détourna alors de son bouquin, et vit l'une des fillettes se lever de son lit une main sur la tête, comme si elle avait la migraine.
La petite s'était réveillée et avait commencé à secouer certains des corps endormis autour d'elle. Elle avait commencé avec cette femme – qu'elle avait appelé maman – censé être une version de Lily Potter et la version Serpentarde de Harry. Sans résultat, elle avait commencé à secouer aléatoirement tous ceux qui fut allongé pas loin de ses bras.
C'est alors là qu'ils la virent crier « réveillez-vous ! » et un mouvement du côté du double de l'Héritier Malfoy.
Elle se précipita alors sur lui, inquiétant les deux observateurs.
Dans le doute qu'il s'agisse bien de double dimensionnels, Malfoy n'était pas le plus tendre qui puisse réagir avec une enfant en panique !
Et c'est à la surprise d'Hermione et de Remus qu'ils le virent la prendre dans ses bras !
Bouche bée, ils entendirent à peine Mrs Pomfresh arriver à leur côté.
Elle assista à son tour aux cajoleries du double de Mr Malfoy sans savoir comment réagir.
Alors qu'ils assistaient à la scène, ils continuèrent d'écouter la conversation :
« Hum… voilà qui est étrange… Mrs Pomfresh a toujours pour habitude d'accourir lorsqu'un patient se réveille… fit-il songeur à voix haute. Ce qu'en soit, elle avait fait, bien qu'il ne soit pas au courant.
Avant d'ajouter alors d'une voix moqueuse et un regard entendu vers la fillette :
- A moins qu'elle ne fasse une exception que pour le fameux Colibris d'une fameuse équipe…
A cela, la gamine pouffa.
Il y'avait déjà tellement de questions qui leur traversez l'esprit ! Et celle du Colibris est la moins déjanté…
Qui aurait pu croire que DRACO MALFOY soit capable de démontrer autre chose que de la haine et du mépris ?! ?!
Il était capable d'autre émotion !?
Et surtout le voir consoler cette enfant et se montrer si… si doux ! Tendre !
Et malgré que la blague du ''Colibris'' ne leur parlaient pas, ça avait tout l'air d'une plaisanterie. Une qui semblait habituelle qui plus est.
Mais quelque chose titillait le Loup-garou à propos de la petite… il ne saurait dire quoi dans son regard.
Sa couleur qui lui rappelait quelqu'un d'autre ? Ou cette malice quand elle sourit… ?
Les deux avaient décidé de se lever et – nouvelle surprise ! – ce double inconcevable de Malfoy prit la petite dans ses bras pour la mettre à terre… Et avec tant de précautions que cette vision en était devenue hallucinante !
- Il doit chercher sa baguette, fit Hermione, le voyant fouiller un peu partout.
Ils avaient appris par Remus que leurs baguettes été en possession de Mrs Pomfresh dans un coffre le temps d'éclaircir un peu toute cette situation rocambolesque.
On peut comprendre.
- Il a finalement remarqué le journal, donna à son tour Remus. Je me demande qu'elles vont être ses réactions… Si ce sont des doubles dimensionnels ont-ils les mêmes informations ou sera-t-il surpris ?
- Je n'y avais pas pensé, intervint Mrs Pomfresh inquiète. J'ai toujours pour habitude de mettre le journal à côté de mes patients, aurais-je du ne pas-
- Ce n'ai pas la peine de vous fustiger, ce qui est fait est fait… de plus cela nous permettra de voir des réactions peut-être authentique qui pourront nous aider. Fit rassurant Remus, je suis sûr que Dumbledore serait d'accord…
- Ah oui ! Et… Firent les trois voix ensemble. Tous se regardèrent, mais Remus fut celui que prit la parole le premier :
- l'une d'entre vous a-t-elle envoyé un message au Directeur ?
- Oh non j'ai oublié ! S'exclama Mrs Pomfresh.
- Tenez ! Du parchemin et la plume Madame, proposa l'étudiante qui s'était précipitée sur sa table de lecture à moins de cinq mètres de leurs positions.
- Merci Miss Granger, fit-elle sobrement.
- Mais le Directeur n'avait pas mis des alarmes, non ? Pour la paranoïa du Professeur Maugrey, questionna la plus jeune.
- Certes oui, mais il vaut mieux le faire quand même, le Directeur est un homme occupé.
Mrs Pomfresh ayant fini le mot, ils retournèrent voir leur visionnage actuelle et eurent la surprise de tomber sur un visage confus et surtout, surtout, un air attristé !
Est-ce la photo d'Harry qui le mettait dans cet état ?!
Puis il fronça des sourcils avant de tourner une nouvelle page et d'avoir une mine surprise.
Il a dû tomber sur sa photo. Mais quoi cela le surprenait ?
Peut-être la petite pourrait poser la question à leur place ? Elle semblait perdre patience à l'observer en silence pendant sa lecture.
- Draco ? Interrogea une petite voix.
Celui-ci sursauta et se tourna vers l'enfant.
A son air, il semblait l'avoir oublié !
La petite le regardait avec une mine curieuse, attendant une réponse.
- Dis-moi Violette, tu sais lire n'est-ce-pas ?
- Comment tu sais ?! L'air surprise la plus jeune.
- Ton frère me l'a dit, lui sourit-il charmeur.
Donc elle a un frère. Instinctivement, Remus tourna le regard vers la silhouette du Harry « Serpentard » bien que confus de son mouvement… pourquoi ?
Hermione, elle, comme Mrs Pomfresh, furent tout bonnement prête à s'évanouir face à une expression que jamais elles ne purent concevoir un jour voir sur le visage Draco MALFOY !
Et le pire, le pire pour Hermione surtout, c'est qu'elle le trouva réellement charmant !
"Heureusement que Ron n'est pas là ! Il en ferait une syncope !" Se dit-elle.
- Ehben oui ! Je sais lire maintenant ! Bombant le torse, fière.
- C'est bien, hocha-t-il la tête. Mais dis-moi, tu n'as pas lu le journal en te réveillant ?
- Pourquoi ?
- Réponds juste à ma question d'abord.
Il ne lui partage pas ce qu'il a vu dans le journal…
- Non, je l'ai pas fait. Et je l'ai pas vu. Et tout façon j'aime pas lire le journal ! C'est maman ou Ryry qu'il le fait pour moi ! développa la dénommée Violette, à la manie des enfants à s'étaler plus largement sur n'importe quelle question.
- D'accord…
- Alors, pourquoi ?!
La petite n'a pas l'air de perdre le nord facilement.
- Il – il y a.. des choses bizarre dans le journal… Et… je voulais savoir si tu les avais vu toi aussi avant de nous réveiller. Ne bégaya presque pas Draco.
Pour une enfant ça passe.
En revanche pour des adultes, et qui ne le connaissait pas capable de perdre ses mots, ce fut plus que voyant !
Et pourquoi lui cachait-il ce dont le journal parlait ?!
Est-il comme celui d'ici ?!
A-t-il cette habitude de cacher des choses ?!
Est-il aussi peut digne de confiance que celui qu'ils connaissent ?
Les émotions qu'il l'avait tous vu aborder n'était finalement pas sincères… ?
- Ah bonjour ! Retentit une voix derrière.
Tous pris par la scène sursautèrent à l'arrivée remarqué du Directeur.
- Allons allons jeunes gens… quelles sont ces airs ébahis ? Demanda-t-il.
Oh, absolument rien.
Ces jeunes gens en question ont juste vu un Malfoy aborder une palette d'émotions jamais cru pouvoir être aborder par son visage – ni aucun Malfoy avant lui – ni de ses actions ! Il fallait compatir ! Entre la tendresse, ses cajoleries, ses manières prévenantes, ses airs tristes et ses bégayements… ils ont été servis !
Comprenez donc leurs airs encore maintenant égarés. Près de 6 jours qu'ils les observaient et n'avez quelque chose à regarder que maintenant… en plus de ça ils ont été plus que servis !
C'est alors que Remus lui fit un résumé des dernières minutes.
Intéressant, pensa Dumbledore. Se pourrait-il que les changements de comportement interviennent d'un monde à l'autre ? Est-ce en rapport à leur vécu ? Ou est-ce pour cela que cela que cela s'appelle une dimension parallèle ?
- Et vous dîtes que Mr Malfoy a tenté de vous appeler ?
- C'est bien ça… Que faisons-nous donc ?
- Ehbien, lui donner ce qu'il souhaite ! Je pense pouvoir faire passer ces deux-là de l'autre côté de la barrière puisqu'ils n'ont pas leur baguette de toute manière… mais avant cela, fit-il en caressant sa barbe en pleine réflexion, nous allons engager une petite conversation à parchemin interposés pour infirmer un peu plus la théorie d'Alastor au cas où…
- J'ai du parchemin si vous le souhaitez Professeur ! Se proposa tout de suite Hermione.
- Merci Miss Granger, lui sourit-il. Elle lui sourit en retour et amena ce dont il avait besoin à savoir une plume en plus du parchemin et un livre en support.
Mais une idée lui revint en tête. Elle le questionna tout en lui donnant ce dont il avait besoin.
- Hum… Professeur ? Sa voix hésitante l'interpella.
- Oui Miss Granger ? Gardant son air de Grand-père.
- Puis-je prévenir Harry et Ron de cette avancée ? Fit-elle préoccupée.
- Je pense que nous devrions d'abord engager la conversation et prévenir les autres membres de l'ordre avant de les impliquer…
- Oh ! Oui bien sûr ! Évidemment. Désolée.
- Il n'y a aucun soucis, lui sourit-il.
Il commença alors à écrire un mot avant de le téléporter avec la plume sur le lit de cet intrigant Mr Malfoy…
Tandis que Mrs Pomfresh envoya une nouvelle note quelque part.
PDV Draco
Il était en silence avec Violette sur son lit depuis quelques minutes alors qu'il cherchait sa baguette sans succès, lorsqu'il reçut la jeune fille l'interpella :
- Draco ! Un parchemin a apparu comme ça !
- « est » apparu, la corrigea-t-il plus par automatisme, sans se rendre compte de ce qu'elle avait dit en premier lieu.
Lorsque ses mots l'atteint, il s'arrêta subitement de fouiller une énième fois autour des lits pour retrouver sa baguette, pour se retourner vers elle et venir voir le parchemin sorti de nulle part selon elle.
- Est-ce Mrs Pomfresh ? Prit-il le parchemin.
« Bonjour. Monsieur Malfoy, je présume ? Pouvez-vous me confirmer votre identité à l'oral »
- Bien sûr que c'est moi ! Pourquoi dois-je justifier mon identité ?! Êtes-vous là ? Caché ?!
- C'est quiiiii ? Questionna Violette impatiente.
- Attends, je ne sais pas. Lui indiqua Draco.
Elle se tut et attendit la suite.
Le parchemin disparu à nouveau avant de réapparaître. Il le reprit encore pour lire.
« Monsieur Malfoy, une situation inédite vient d'arriver ce qui nous pousse actuellement à faire preuve de précautions. C'est pourquoi nous discutons par ce parchemin que face à face. Pourriez-vous nous indiquer comment êtes-vous arrivés à Poudlard ? »
- Comment sommes-nous arrivés à Poudlard si vous en venez à poser la question ?
« De manière surprenante, mais c'est nous qui posons les questions, alors répondez je vous prie »
Draco arqua l'un de ses sourcils toujours bien dessiné et répondit agacé :
- Je ne sais pas justement ! C'est pour ça que je vous pose la question !
« Pouvez-vous alors nous dire quels sont les derniers événements dont vous vous rappelez ? »
- Nous étions à Mon Domaine familiale pour célébrer Samhain, commença à répondre de mauvaise grâce le jeune homme, lorsque durant la cérémonie une lumière a été remarqué dans le lac par l'un de nos hôtes, il fronça des sourcils, lorsqu'elle a atteint nos offrandes… cette mystérieuse lumière nous as également touché puis … puis nous avions eu l'impression d'avoir très chaud et- et je viens de me réveiller à l'infirmerie par les- les appels de détresse de la part de Violette, se reprit-il.
Il allait dire les cris mais cela aurait pu la vexée. Ce n'aurait pas été très Gentleman de sa part.
Quelques minutes passèrent en silence de leur côté, quand un parchemin se décida de nouveau à arriver.
« Juste avant de pouvoir vous expliquer la situation, voulez-vous bien, pour prouver vos dires, nous fournir un souvenir de cette soirée ? »
- Vous fournir un souvenir ?! Vous doutez de ma parole ?! S'agaça Draco. Qui se trouve derrière cette barrière ?! Qu'il se montre ! J'en ai plus qu'assez de cet interrogatoire ! De plus, continua-t-il sur sa lancée, il n'est pas question que je laisse un individu que je ne connais pas approcher sa baguette de moi ! Ni de Violette ! ? n'oubliant pas sur le coup la petite sœur de son meilleur ami.
Le silence se fit de nouveau. De son côté du moins.
Car de l'autre la porte de l'infirmerie venait d'accueillir un nouveau spectateur à la scène.
Severus Snape.
- Que se passe-t-il ici ? Sa voix profonde résonna dans l'infirmerie silencieusement surprise de le voir.
- Quel coïncidence Severus ! S'exclama Dumbledore. Auriez-vous senti par hasard le réveil de certains doubles ?
- ba bien sûr… j'ai un flair à tout épreuve, répondit-il ironique sans donner plus de détails.
Personne n'en demanda d'ailleurs. Personne ne voulait se le mettre à dos.
Il avait l'air particulièrement excédé… corrigeait-t-il des copies, par hasard ?
- Comme je disais vous tombez bien ! De des jeunes gens surprises se sont réveillés ! Mr Malfoy et une des jeunes enfants qui, nous avons compris, s'appelle Violette ! Qu'en dites-vous ?
- Que j'aurais un avis lorsque vous me partagerai une information digne de ce nom, fit-il sec.
- Oui oui bien sûr, répondit-il imperturbable, voyez-vous nous avons quelques informations à partager…
Et Dumbledore lui résuma les nouvelles à son tour.
- Et si vous vous présentez peut-être ? Vous ne pensez pas déjà avoir de meilleures chances ? répliqua le Maître des Potions toujours ironique.
- Nous savons tous ou du moins nous nous doutons de la portée de l'amour que me porte Mr Malfoy de chez nous… et s'il en était de même pour celui-ci ? Le retourna-t-il. Non… non je pense qu'il vaut que ce soit vous qui vous en occupez… Oui ! C'est une idée parfaite. Allez-y mon cher !
On aurait cru qu'il venait d'être touché par l'illumination du siècle.
Severus, qui regretta sa suggestion, n'essaya même pas de protester.
Il comprit qu'il serait plus fatiguant de le défaire de cette idée que d'accéder à cet ordre déguisé.
Il n'était pas d'humeur à cela et lui faudrait garder le maximum de lui-même pour un autre réveil… spécifique.
- Et comment va-t-on faire ? De son ton sarcastique.
- Je ferais en sorte que seul vous à travers la barrière, et vous lui persuaderez comme vous le souhaitez de nous fournir un souvenir de leur soirée.
Celui-ci s'avança silencieusement vers la barrière dans une acceptation non-verbale du plan.
Severus se tendit lorsque, pendant ses incantations, Dumbledore le visa de sa baguette.
Peu importe qui la tenait. Il ne supportait pas ça.
Il attendit patiemment que le sort fasse effet et de voir les réactions de ces jeunes.
Et celle-ci ne se fit pas attendre.
Mais s'il n'avait son contrôle actuel, il serait aussi bouche bée d'ahurissement que ceux qui les observe.
Et pour cause, alors qu'il apparut sous leurs yeux, la petite hurla un retentissant « PARRAIN ! »
… AVANT DE SE PROPULSER DANS SES JAMBES !
