Chapitre 6 : Faux contact

Et pour cause, alors qu'il apparut sous leurs yeux, la petite hurla un retentissant « PARRAIN ! » … AVANT DE SE PROPULSER DANS SES JAMBES !

Monde Original

Mais encore ce n'était pas fini, cette version de Mr Malfoy le regarda et s'était exclamé un « Oncle Sev » étonné, comme s'il s'agissait de la chose la plus normale du monde…

Qui avait déjà vu une telle expression – sincère qui plus est – sur son visage ?

Et la petite actuellement dans ses jambes babillait à une vitesse incroyable sur les évènements de la soirée et leur réveil – son réveil surtout – effrayant, et qu'il n'avait plus droit de faire ça, et que c'était une blague pas drôle et qu'elle était contente qu'il venue les chercher… le tout en le regardant comme un sauveur !

C'était foutu Potter qui en était un ! Pas lui !

Pour couronner le tout, elle le tutoyait !

Preuve qu'il manquait quelques cases – notamment celles de survie – à la gamine !

Puis ce Malfoy qui lui parle – le tutoie tout autant ! - de la femme aux cheveux blanc comme neige sur le côté de ce qu'il comprit à ses mouvements de tête et son regard : « Tu es venu pour tante Katarina ? On n'a pas réussi à la réveiller, ni Nikolaï ni Anastasia-Eileen… qu'est-ce tu vas faire pour eux ? »

Et alors qu'il ne savait pas de quoi il parle, ce fut trop pour lui et il voulait demander de l'aide.

Il en avait le tournis. C'était jamais ce à quoi il ne fut habitué.

Mais Dumbledore ne le laisserait pas faire maintenant qu'ils se sont tous rendu compte que, s'il y avait bien un autre Severus Snape, celui-ci était proche d'eux à l'évidence, - il ne comprenait pas comment était-ce possible d'ailleurs -, et donc encore une fois il était le plus à même de faire cela…

Malgré la mesure sans commune de la sidération qui le submergeait à l'instant.

- J'ai- hum j'ai besoin de l'un de vos souvenirs… à sa voix mal assurée, il se reprit et répéta plus assuré :

- Nous souhaitons le souvenir de cette soirée, si vous voulez bien nous la fournir… l'exigeant de manière subtile, tout en se décollant de la pieuvre dans ses jambes.

Lorsqu'il réussit, la petite le regarda vexée et les yeux au bord des larmes.

Le regard trahi, ses verts brillaient de la même manière que ceux de Lily et de cette journée fatidique… il se sentit défaillir. Comment ?!

La voix de ce Malfoy se fit alors entendre :

- Et pourquoi ça ? Tu étais là également. Est-ce une demande juridique ?

Il avait l'air suspicieux.

Foutu Malfoy !

Était-ce à cause du souvenir ? Ou le fait qu'il s'était éloigné à escient de la petite ? Ou qu'il soit plus similaire à celui d'ici qu'ils ne le pensaient ?

Peu importe, il lui fallait vite une réponse avant qu'il ne devienne réellement contre :

- Nous suspectons certaines choses qui se seraient passées cette nuit mais nous avons besoin de les confirmer avant que quoique ce soit ne soit fait et de continuer avec vous…

Heureusement qu'être un agent double permettait de ne même plus réfléchir pour vous sauver la peau.

Surtout si vous saviez qu'un doloris au mieux du pire vous attendez… et la mort au pire du pire.

- Où est mon père ? Ma mère ? Pourquoi ne sont-ils pas là ? Insista Draco.

- Ils sont indisponibles à cause l'affaire justement…

Ce qui n'était pas un mensonge, car s'ils viennent d'une autre dimension, ses vrais parents sont réellement indisponibles.

Littéralement aussi inatteignable qu'injoignable.

- Donc comme je disais, il nous faudrait vos ou votre souvenir. Il nous est impossible de faire quoique ce soit sans d'abord.

Il faisait tout pour ne pas montrer son agacement. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui tienne tête.

Mais ces enfants le faisaient, en plus de n'avoir aucune crainte à son encontre !

Il n'y a jamais fait face. Sans compter qu'ils le tutoyaient.

Oui, il insistait beaucoup sur ce point.

Même Dumbledore ne le faisait pas.

N'importe quel élève de cette école tremblerait à l'idée de lui répondre tel quel et en face dans les yeux… enfin sauf, comme d'habitude dîtes-moi, l'engeance de l'Autre qu'Elle avait épousé.

- Bon, puisque c'est nécessaire : le voici. Fit-il un peu bougon de ne pas avoir obtenu une seule réponse au final.

Rien à faire, quand son parrain ne voulait pas lâcher le morceau, il ne le faisait pas !

Même avec sa femme et ses enfants.

A qui il n'a pas accordé un regard d'ailleurs… Pourquoi ? Comment ça se fait ?!

Et Draco toucha sa tempe de sa baguette avant de fermer les yeux de concentration, et de se rappeler de cette soirée dans son ensemble.

Lorsqu'il finit, et qu'il rouvrit les yeux, il vit une fiole – sûrement incassable – sous ses yeux et prit pour y mettre son souvenir.

Il la rendit à son parrain qui lui hocha la tête en guise de remerciement.

- Bien ! Je vous laisse. Je reviendrai.

- Mais- Mais attend ! Parrai-

Mais la petite Violette n'eut pas l'occasion de s'exprimer entièrement que Snape fut déjà sorti de la zone du sortilège qui lui permettait d'être vu.

Toutefois, là où Violette avec son jeune esprit ne vit que son parrain l'avoir royalement ignoré après l'avoir rejeté sans un regard pour elle, lui Draco compris grâce à cette sortie, qu'ils n'étaient finalement pas aussi seuls comme il l'avait cru… mais observé sûrement derrière un sortilège qui les empêchait de voir à l'extérieur d'une zone définie.

- Dracooo… est-est-ce que j-j'ai été mé-méchante… ? Pou-pourquoi i- il… , Fit la voix pleine de larmes la petite Violette.

- Mais non ! Non ! Pas du tout Vivi !

Il la prit par les épaules.

- A-alors pour- pourquoi parrain il-il m'a-a pas pr-ris dans ses bra-ras, la voix saccadée, on sentait qu'il lui en fallait de peu pour qu'elle craque.

- Ce- parce que-… hum, la soirée de Samhain a dû le perturber ! Oui et tant que c'est pas résolu il sera bizarre ! Explique-t-il très rapidement dans le but de justifier plus vite son comportement avant le débordement de ses larmes.

- T'-t'es sûr… ? Dit-elle finalement un peu plus calme.

Il l'aurait en général fait pour sa sœur, et comme son frère était actuellement… indisponible :

- Mais bien sûr Vivi ! Viens là, ma chérie.

Et il lui ouvrit les bras pour la cajoler un petit peu… histoire de contrebalancer la froideur dont a fait preuve son parrain !

Qu'est-ce qui a bien pu lui prendre… ?

…oOo…

- Severus, mon cher, je pense que vous avez été un peu trop expéditif et brutal dans votre entretien, surtout avec la plus jeune… caressa sa barbe pensif Dumbledore.

- J'ai fait ce que vous m'aviez demandé, point à la ligne. Maintenant que vous avez ce que vous souhaitiez, alors ne vous plaignez pas ! Répliqua, excédé, le double du parrain des enfants, tout en lui tendant la fiole.

Celui-ci avait été grandement perturbé par la scène à laquelle il venait d'assister.

La petite semblait trahi par son comportement.

Mais pourquoi ça le touchait autant ?!

Par Morgane ! Il ne l'a connaissait pas ! Ça ne devrait pas !

Il n'était pas son parrain. Point.

Peut-être son regard qui lui rappelant tant au presque même âge cel- Il devrait aller faire des corrections de copies pour ne plus y réfléchir.

Mais la curiosité le prit lorsque Dumbledore accepta de regarder le souvenir avec eux à la proposition de Remus.

Et alors que Draco consolait encore la petite Violette dans ses bras, tout le monde prit le chemin du bureau pour y voir le souvenir.

Oui tout le monde. Même Mrs Pomfresh qui d'ailleurs fit apparaître un goûter copieux pour ses patients avant qu'ils s'en aillent tous, pour qu'elle aussi puisse voir. Elle pensa également à leur laisser un parchemin ensorcelé si besoin urgent, méthode approuvée par Dumbledore, tout en laissant un mot explicatif.

Arrivé au bureau, Dumbledore appela Alastor par cheminette afin qu'il puisse y assister aussi.

Et le rassurer. Surtout.

Severus n'avait pas reçu de changement la nuit dernière du côté de Voldemort sur l'affaire, lui-même ne doit pas encore être au courant de ce qui se passe… donc il fut probablement qu'il n'est aucun rapport à la situation… et donc Severus lui-même. Ce qui ne soulagea que l'un des deux hommes. En aucun cas ces supposition n'avait poussé à écarter les suppositions de Maugrey sur ce Mangemort « repentis ».

Encore il y a peu, alors d'une énième discussion entre eux, il soupçonnait Severus de faire partie de la combine avec les enfants des Mangemorts.

Il espérait ne pas regretter d'avoir accepté l'idée de Remus et que découvrir tous ensembles n'amènerait pas les soupçons à se resserrer… ou donner des informations qu'il aurait préféré garder pour lui.

C'était l'inconvénient à accepter de partager avec tout le monde. Il fallait apprendre à le faire des fois pour garder la confiance de vos sub- paires - hum.

- Bonjour Albus.

- Alastor te voilà ! Bien. Nous allons pouvoir commencer à –

- Et pourquoi sommes-nous autant à visionner le souvenir ?! Coupa brutalement l'ex-Auror.

- Ehbien Remus, comme tu le sais, surveillait les doubles en ce moment et il était accompagné de Miss Granger lorsque les doubles dimensionnels se sont réveill-

- Nous n'avons pas encore la confirmation qu'ils s'agissent de doubles dimensionnels ! Se récria-t-il.

- Oui oui pardon. Vous avez raison, mais justement nous leur avons demandé de nous fournir un souvenir-

- Et comment ?! Je veux tout savoir ! Continua-t-il.

- Ehbien nous leur avons-

- Non non ! Je veux tout savoir depuis leur réveil ! Les corrigeant.

Dumbledore un peu excédé de se faire couper la parole depuis tout à l'heure, dû tout de même consentir à lui fournir de nouveau toute la situation.

Il en demanda un souvenir. Et Remus étant là depuis le début il accepta de le lui fournir.

Severus savait qu'il ne servait à rien de se rebeller. Le vieil homme mal embouché n'y verrait à cela que de la défiance et aurait encore plus de suspicion à son égard.

Et alors que tout le monde patienta les quelques minutes, Alastor n'attendit pas de partager son avis à la sortie de la pensine :

- Je trouve bien suspect que des enfants sortis de nulle part sont aussi proche d'un Mangemort ! Qui nous dit que ce n'est pas la preuve d'un plan de Voldemort et qu'ils nous embobinent tous ! s'échauffa Maugrey. D'ailleurs, tu nous as donné aucune nouvelle de la part de ton Maître et s'il avait de nouveau plan… ajouta-t-il dans un ton plein de sous-entendu, as-tu quelque chose à avouer Snape ?

Rectification.

A l'évidence, il n'y avait même pas besoin de protestation pour qu'il le fasse.

- Que vous ne me croyez pas est là votre problème. Pas le mien. Je n'ai rien à répondre à un Auror aussi suranné que vous.

Restant la face neutre, seul son ton aussi sec que le Sahara indiquait son niveau d'agacement envers le vieil homme paranoïaque.

- Haha ! Si ce n'est pas un av-

- Il suffit Alastor ! intervint enfin Dumbledore. J'ai toute confiance en Severus. Nous sommes justement là pour ça, tenta-t-il pour réfréner son ami.

Soupçonner à longueur de journée le Maître des Potions ne servirait à rien.

Pire : le pousser à bout pourrait même leur nuire plus qu'autre chose. Il n'était pas à sous-estimer.

- Avancez tous jusqu'à la pensine je vous prie, alliant le geste à la parole… oui oui même vous Miss Granger, lui sourit-il à son étonnement.

Le Directeur versa le souvenir dans la pensine puis tous y trempèrent leur baguette afin de le visionner.

…oOo…

Monde Parallèle

LA GAZETTE DE LA MAGIE

Disparitions inexpliquées à Samhain !

Alors qu'hier se fêtait le respect et nos hommages à tous nos êtres chers disparus par le cycle de la vie, certains ont disparus ce même jour de manière surprenante !

Laissez-moi vous ? les événements de la soirée.

Alors que La Très Ancienne et Noble Famille Malfoy invitait les tout aussi Très Anciennes et Nobles Familles Potter et Prince à célébrer ce jour dans leur demeure.

La soirée se passait comme tout autre soirée de fête : un léger en-cas de figure puis le moment des offrandes. Les Lord Malfoy et Lady Malfoy ont présidé chaque parti de la cérémonie lorsque vint le moment de laisser les batelets à la dérive pour attendre de voir le merveilleux spectacle de Magia accepter les offrandes.

Alors que certains des batelets disparaissaient, une lumière dans le fond du lac émergea. Et fut remarquer par l'un d'entre eux, avant que tous l'observent avec plus d'insistance.

Elle se prolongea petit à petit jusqu'à atteindre toutes les petites structures flottantes, et, lorsqu'elle ne peut plus en toucher d'autres car ayant déjà étaient acceptées, les batelets se mirent à surbriller dans la nuit.

Immédiatement, d'après les Lords présents, deux de leurs femmes et presque tous leurs enfants ainsi que leurs invités à chacun – dont enfaite tous ceux à qui les offrandes n'avaient pas finis leur trajet pour disparaître chez Magia, se mirent à hurler.

Les mies des Lords Potter et Prince, les Héritiers des trois Lords, les invités de chacun des élèves et deux des cadettes de la soirée semblaient en proie à un mal invisible !

Ils criaient et hurlaient mais aucun ne pouvait décrire ce qu'ils leurs arrivaient. Les Lords Malfoy Prince et Potter et Lady Malfoy – et sa cadette – tentèrent bien de les aider dans leur souffrance mais rien ne put être fait… avant que l'impensable arrive !

Lady Lily Potter, Lady Katarina Kinzhal-Prince, les Héritiers Malfoy, Potter et Prince et leurs petites sœurs, et les Héritières Bones et Lovegood ainsi qu'une autre invitée, Miss Granger – s'étant déjà fait remarquer par ses brillantes notes en tant sorcière de première génération, depuis Lady Lily Potter née Evans elle-même – se mirent tous à disparaître comme si leur corps se dématérialisaient !

Ils disparurent ni plus ni moins, comme leurs batelets attitrés et la lumière intrigante.

D'une seconde à l'autre ils ne furent pas plus présent qu'un mirage et laissant derrière eux des spectateurs tout aussi sidérés et qu'horrifié de la situation.

Aujourd'hui, un peu plus d'une semaine après les évènements de la soirée – et l'autorisations des familles à me partager cette interview avec vous –, nous vous invitons à partager toutes informations que vous pressentez utiles à l'enquêtes en cours !

Il a déjà été vérifié sur les tapisseries familiales que les absents en question étaient encore en vies.

Toutefois, si tout sorciers auraient déjà entendu parler d'un tel phénomène ou peux trouver des témoignages, des vestiges d'histoires similaires ou identiques, qu'il vienne au bureau des Aurors le partager et aider nos pairs dans ce malheureux incident !

Nous partageons, pour notre part, tout notre chaleureux soutien à La Gazette de la Magie envers les victimes.

Votre journaliste dévouée à la vérité,

Rita Skeeter.

…oOo…

Excédée par un nouveau journal qui ne lui rapportera rien de plus qu'elle ne savait, Luciane Bones le claqua, surdosant sa force en son action, sur la table.

Les couverts du petit-déjeuner en tremblèrent.

Le manque de sommeil commençait à se faire sentir chez la Lady.

Elle était pour l'instant seule à table et n'avait ni son mari ni ses autres enfants pour lui changer les idées après le journal.

Il n'y avait pas que les Lord Prince et Malfoy qui se documentaient autant que possible par les livres ancestrale accumuler par les Nobles et Ancienne Famille.

L'histoire, depuis l'article Miss Skeeter avait fait tollé. Un intérêt général se créa, mais amena également toutes les familles sacrées à se solidarisé dans cette situation.

Bientôt tous se mirent à chercher dans leurs bibliothèques Ancestrale.

Alors qu'ils faisaient leurs recherches, les Bones s'y sont également mis après la gracieuseté de Lord Malfoy de leur fournir le souvenir de la soirée de la perte de leur fille, elle avait remarqué quelque chose.

Une surface réfléchissante plus solide qu'un liquide.

Un miroir ?

On ne le distinguer pas très bien. Mais elle en fut sûr et par cela déjà, un groupe se spécialisa dans la recherche d'artefact y ressemblant de près ou de loin. Tous ce qui aurait un rapport avec des surfaces réfléchissantes lumineuses capable d'aspirer des êtres vivants étaient passées au peigne fin !

Et encore…

Elle ne parlait pas du Patriarche Lovegood qui semblait comme avoir perdu toute une tribu d'enfants et pas seulement son Héritière.

Xenophilius, fut tout aussi touché qu'il l'eut porté et mise au monde. Tout le monde connaissait la relation privilégiée entre le père et la fille.

Pandora semblait des deux la moins touchée, si l'on regardait bien…

Cependant, elle restait belle et bien inquiète pour leur fille en même temps… mais tout juste comme si- comme si elle passait une mauvaise passe en s'attendant un évènement heureux… ? Qu'il ne s'agissait pas du même degré de perte.

Comme une mère qui s'inquiéterait de la réaction de son deuxième mari si elle lui indiquait l'attente d'un nouveau dans la famille, mais heureuse en même temps de l'évènement…

Lady Bones ne saurait le dire. Elle avait l'impression qu'il lui manquait des informations. Elle avait bien partagé ses pensées avec Edgard - son mari et Lord de famille, mais celui-ci ne l'avança pas plus.

Toutefois son expression, elle ne savait pourquoi, la rassurait inexplicablement quelque part…

Sa confiance... Les rumeurs à son sujet dans les hautes sphères sont-elles justifiées ?

Avons-nous juste à attendre ? Comme elle le fait… presque ?

…oOo…

Monde original

*Après visionnage du chapitre 2, jusqu'à la perte de conscience et leurs disparitions*

Alors qu'ils sortaient tous de la pensine, il leur fallut un petit moment pour se remettre.

Les raisons étaient divers et variés selon chacun.

Hermione rougissait, les mains sur joues, le regard résolument sur ses pieds. Elle était absolument mortifiée par une scène au presque début du souvenir.

Un baiser.

Non pardon. Un presque baiser.

Mais la finalité était la même.

Son double dimensionnel était en couple avec Malfoy !

Et avait l'air très amoureuse… ILS avaient l'air Amoureux !

Elle rougit à nouveau et ne fut pas capable de regarder ses professeurs en face.

Elle savait que ce n'était pas elle, mais elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau !

Une confusion et un transfert pouvaient être si rapidement fait.

Si elle avait eu une amnésie et que le l'ont lui montré ce souvenir… elle pourrait bien se croire en couple avec lui.

Merlin… heureusement que Ron n'était pas là ! Il était exactement le genre de personne à faire ce genre de transfert !

Toujours aussi confuse, Hermione continua d'avoir le cerveau tournant à deux milles à l'heure… Elle oublia presque le fait d'avoir vu son am – le double de son ami – cordiale avec les Malfoy comme un habitué… ET MALFOY PERE PLAISANTER AVEC LUI !

Remus, lui, fut très troublé par le fait d'avoir vu le dirigeant des Maraudeurs, ayant eu la chance d'atteindre les 36 ans en toute logique l'âge qu'il aurait eu aujourd'hui … Heureux et bon vivant. La petite de tout à l'heure était sa fille. Et- ET donc la femme actuellement dans l'infirmerie était bien Lily Potter née Evans !

D'une autre dimension certes, mais bien elle…

Le loup-garou était à deux doigts de fondre en larmes pour de bon tant à la possibilité que sa meute ait pu avoir une chance de vivre une vie heureuse quelque part dans un monde…

Severus était à peu près dans le même état tout à la fois perturbé par autre chose… son double.

Et la petite vie de famille parfaite qu'il avait l'air de vivre… il avait une femme !

Et Magnifique qui plus est ! Et deux enfants !

Des enfants qui se trouvaient actuellement à quelques centaines de mètres de lui actuellement, et non pas à des millions de kilomètres d'un songe fantasmagorique… pour tout autant qu'on sâche l'espace existant entre deux réalités.

Il souriait amoureusement à cette femme – qu'il ne connaissait ni de Morgane ni de Merlin ici ! – qui était quasiment toujours posté à son bras, plaisantait avec Lucius et Narcissa Malfoy comme de bons amis de longue date… sans suspicion de loyauté, de surveillance quant au double sens à chaque parole, ou de regard méprisant pour son statut de sang-mêlé…

… alors que seul Lily avait-il été la seul à pouvoir le voir tel quel !

Et avec cela son double était bel et bien le parrain des deux individus de la salle de soin…

Il ne savait plus où donner de la tête !

C'était trop.

Il lui fallait un verre. Et vite !

Du moins s'il ne voulait définitivement pas nuire à sa réputation en défaillant surplace devant eux, après le souvenir plus que choquant qu'il leur a été servis.

- Voilà qui fut intéressant, commença enjoué Dumbledore, j'ai beau avoir mon âge je continue d'en apprendre des choses !

- Ouais… maugréa Maugrey.

- N'êtes-tu pas d'accord mon cher Alastor ? Surtout que tu obtiens désormais la preuve de leur origine…

- A 90% seulement ! On ne peut toujours pas empêcher un coup monté très bien ficelé ! Le rabroua-t-il.

- De la méfiance est toujours bienvenu bien sûr, mais nous ne devons pas non plus nous montrer trop suspicieux à leur égard, cela pourrait devenir problématique à l'avenir… spécialement dans la confiance qu'ils devront nous accorder – nous sommes en temps de guerre après tout –, avant de les aider à retourner d'où ils viennent.

- S'ils ne nous trahissent pas d'abord ! Prévint-il tout de même.

- Oui oui, lui accorda Dumbledore en guise de paix.

Maintenant que son premier membre de l'ordre fut apaisé, il se tourna vers les plus jeunes, silencieux depuis les quelques minutes où ils sont sortis de la pensine.

Chacun d'eux avait l'air chamboulé.

Remus était au bord des larmes, Severus était plus pâle encore que d'habitude – ce qui l'en rendait presque translucide, et la petite Miss Granger rougissait à n'en plus finir et avait l'air horrifiée en même temps, le tout le regard sur le sol – et ça il se doutait tout autant du pourquoi.

Il doutait aussi qu'ils aient pu suivre la conversation qui vient d'avoir lieu vu leur état.

- Jeunes gens, appela Dumbledore.

Tous trois sursautèrent, avant de se tourner vers lui en essayant de reprendre constance.

Cela marche. A moitié.

- Que dites-vous de cela ?

- Que c'est beaucoup trop singulier pour être inventé. Le Seigneur des Ténèbres n'aurait jamais l'imagination de faire cela. Répondit faiblement l'espion, bien pâle.

- Avez-vous également un avis ? Se tourna-t-il vers les deux autres.

- Je dis que c'est incroyable… cet autre monde, cette autre vie… où on peut être encore vivant… la voix tremblotante, ce fut Remus qui s'y ajouta.

Tous comprirent sans peine les sous-entendus de ces remarques.

Voyant se tourna à nouveau vers elle, Hermione renchérit la voix un peu plus aiguë que la normale :

- Ce- ce fut tr-rès surprenant ! Begaya-t-elle. Hum- je ne m'attendais pas à cela.

C'est peu de le dire, pensa-t-elle.

- Donc vous êtes tous d'accord de leur provenance ?

Tous acquiescèrent.

- Bien alors ! Je pense que nous pouvons aller les chercher et leurs présenter la situation.

Personne ne fit opposition. Même Maugrey. Ce qu'il prit pour un assentiment silencieux.

Ils retournèrent tous alors à l'infirmerie.